Après avoir passé son enfance dans son Angleterre natale, Angela Lansbury déménage aux Etats-Unis en compagnie de sa famille au début de la Seconde Guerre mondiale. Installée à New York, elle suit les cours de la Feagin School of Drama and Radio.
Débuts à Hollywood
En 1944, elle fait ses débuts au cinéma en interprétant une bonne ingénue dans le thriller psychologique Hantise de George Cukor, aux côtés de Ingrid Bergman et Charles Boyer. Sa prestation lui vaut sa première nomination aux Oscars en tant que meilleure actrice dans un second rôle.
Au même moment, on la retrouve aux côtés d’Elizabeth Taylor dans Le Grand national. Elle tourne ensuite dans Le Portrait de Dorian Gray, où elle incarne Sybil Vaine, une fragile chanteuse de music-hall séduite puis abandonnée par Gray. A seulement 20 ans, elle est nommée une deuxième fois à l’Oscar du meilleur second rôle.
Dès lors, Angela Lansbury devient très demandée et enchaîne les grosses productions hollywoodiennes comme L'Enjeu de Frank Capra avec Spencer Tracy et Katharine Hepburn, La Pluie qui chante, une comédie musicale racontant la vie du compositeur Jérome Kern avec Judy Garland, Bel Ami, adaptation du livre de Maupassant ou encore Les Trois mousquetaires (1948), où elle est la reine Anne d'Autriche aux côtés de Gene Kelly. En 1949, elle tourne sous la direction de Cecil B. DeMille dans l’épopée Samson et Dalila.
Une troisième nomination à l'Oscar
Par la suite, mère de deux enfants, elle se fait plus rare sur les écrans mais apparait quand même en tant que rôle secondaire dans de petits succès commerciaux tels que Les Feux de l'été, où elle incarne la maitresse d’Orson Welles, Un Scandale à la cour de Michael Curtiz, aux côtés de Sophia Loren ou encore Qu'est-ce que Maman comprend à l'amour ?, une comédie de Vincente Minnelli. D’une grande maturité, elle paraît plus vieille que son âge et joue très souvent les mères de famille à seulement 30 ans. Par exemple, elle n’a que 3 ans de plus que Laurence Harvey, qui incarne son fils, dans Un Crime dans la tête. C’est d’ailleurs grâce à ce film de John Frankenheimer qu’elle obtient sa troisième nomination aux Oscars en 1962.
Actrice versatile, Angela Lansbury fait ses débuts au théâtre en 1957 et devient rapidement une des stars de Broadway. Elle apparaît aussi bien dans des pièces sérieuses (A taste of Money) que dans des comédies musicales (Sweeney Todd). En 16 ans, elle remporte quatre Tony Award, un record ! Dans les années 1970 et 1980, on la voit surtout sur le petit écran où elle participe aux adaptations des œuvres d’Agatha Christie comme Mort sur le Nil.
En 1980, elle retrouve au cinéma Elizabeth Taylor, 36 ans après leur première rencontre, pour Le Miroir se brisa, toujours adapté d’Agatha Christie. Elle collabore aussi avec les studios Disney, apparaissant en tant qu'actrice (notamment dans L'apprentie sorcière), invitée ou narratrice dans des émissions fondées sur l'univers Disney ou encore en prêtant sa voix à de nombreux dessins animés de la compagnie comme La Belle et la Bête ou Anastasia. Cette collaboration fidèle lui vaut de recevoir le prix Disney Legend en 1995.
Arabesque, un grand succès public
Mais c’est en 1984 qu’Angela Lansbury décroche son rôle le plus connu, celui de Jessica Flercher dans la série télévisée policière, Arabesque. Ce personnage devenu culte de romancière/détective lui vaut 4 Golden Globes et marque l’apogée de sa carrière. Après 264 épisodes, la série s’arrête en 1996 mais continue d’être rediffusée dans de nombreux pays. Depuis, Angela Lansbury continue sa carrière avec discrétion.
Dans les années 2000, on a pu l’apercevoir dans Nanny McPhee, avec Emma Thompson et Colin Firth, M. Popper et ses pingouins, dans la série policière à succès New York Unité Spéciale ou dans les téléfilms dérivés de la série Arabesque.
En 2018, elle apparaît en cameo dans Le Retour de Mary Poppins, dans le rôle d'une vieille dame aux ballons dotés de pouvoirs surprenants.
Sa famille annonce sa disparition à 96 ans, 5 jours avant son anniversaire.
"Arabesque", la série culte d'Angela Lansbury :