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    Mort de Ringo Lam, réalisateur virtuose vénéré par Tarantino

    Cinéaste hong-kongais réputé pour sa maestria et source d'inspiration pour Quentin Tarantino, Ringo Lam est décédé ce samedi 29 décembre 2018. Il avait 63 ans.

    D.R

    Le cinéaste hong-kongais Ringo Lam est décédé le 29 décembre 2018, à l'âge de 63 ans. Son épouse a découvert son corps inanimé dans son lit. Les causes de la mort sont encore indéterminées. Réalisateur réputé pour sa caméra virtuose et son sens de l'action, il est l'une des sources d'inspiration majeurs de Tarantino. Il a également été l'un des cinéastes fétiches de Jean-Claude Van Damme, qui a tenu à lui rendre hommage par un tweet.

    Ringo Lam naît à Hong Kong en 1955. Il débute dans le cinéma à 18 ans, sur la chaîne de télévision TVB des frères Shaw en tant que scénariste et assistant réalisateur. Malgré quelques films en tant qu'acteur à son actif, il a vite conscience de son maigre talent dans ce domaine et ne poursuivera pas dans cette voix. Cette expérience lui permet néanmoins de devenir ami avec Chow Yun-Fat, qu'il dirigera ensuite à plusieurs reprises, et surtout avec les réalisateurs Johnnie To et Tsui Hark.

    En 1974, Ringo Lam entame des études de réalisation à Toronto, qu'il ne finira pas. Il retourne à Hong Kong en 1981 et tente de percer dans la réalisation. Le réalisateur Karl Maka est le premier à croire en lui : il lui confie la fin du tournage d'Esprit d'amour et de Rien ne sert de mourir. Deux comédies déjantées, un style auquel Ringo Lam reviendra souvent par la suite.

    Tarantino très (trop ?) influencé

    Mais c'est en 1986 que Ringo Lam atteint enfin ses objectifs et trouve son style : il tourne tout d'abord Prison on fire, avec Chow Yun-Fat et Tony Leung Chiu Wai. Puis la même années, City on fire toujours avec Chow Yun-Fat, qui lui vaudra le prix de meilleur réalisateur aux Hong Kong Film Award. Un succès qui ne sera jamais démenti par la suite, faisant de Ringo Lam un des rois du nouveau cinéma de Hong Kong. Le style de Ringo Lam est sans concession : spécialiste du polar ultra noir et réaliste, il est également connu pour ne jamais faire de happy end. Son style aura beaucoup d'influence sur le cinéma américain : le Reservoir Dogs de Quentin Tarantino est très (trop ?) inspiré de City on fire.

    A son apogée au milieu des années 90, le cinéma de Hong Kong s'exporte : Ringo Lam tente alors de conquérir les Etats-Unis, mais n'obtient pas le succès escompté. Il réalise plusieurs polars, et collabore à plusieurs reprises avec Jean-Claude Van Damme, notamment sur Risque maximum en 1996. Emballé, ce dernier n'hésite pas à qualifier Ringo Lam de Martin Scorsese ! Ringo Lam n'est pas satisfait de ses films " américains ", souvent remontés contre sa volonté par les studios.

    De retour à Hong Kong

    Retour gagnant à Hong Kong en 1997 avec Full Alert, souvent considéré comme son meilleur film, puis The Victim. Le réalisateur reste un spécialiste dans son genre, et confirme comme une valeur sûre du cinéma de Hong Kong, sans toutefois obtenir la gloire d'un John Woo ou d'un Johnnie To. Il continue néanmoins à tourner assez rapidement, et retrouve même Jean-Claude Van Damme le temps de signer le mythique Replicant. Il ose ensuite une comédie avec le très original Finding Mr. Perfect. En 2008, il participe à un projet vieux de plus de trente ans : Triangle, un polar co-réalisé avec ses amis Johnnie To et Tsui Hark. Cette collaboration restera son dernier film.

    La bande-annonce de "City on Fire", le film culte de Ringo Lam :

     

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