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    Papa ou Maman sur M6 : "C'est à travers le rythme et le ton que ça détonne par rapport à ce qui existe"

    M6 poursuit ce jeudi soir la diffusion de la série "Papa ou Maman", adaptée des films à succès. L'équipe créative, des producteurs aux scénaristes, reviennent pour nous sur cette aventure risquée...

    ENDEMOLSHINE FICTION/ CAPTURE ECRAN

    AlloCiné : A quel moment vous vous êtes dits que les films Papa Ou Maman pourraient faire une bonne série ?

    Dimitri Rassam, producteur des films et de la série : C'est au moment de la préparation du deuxième film Papa ou Maman qu'on y a pensé. On se disait qu'il y avait un terrain fertile et que l'univers de la série pourrait permettre d'exploiter tout un aspect de la vie des personnages que l'on avait dû mettre de côté dans les films. On ne voulait pas seulement parler du divorce et de l'usure du couple. On voulait aussi traiter la différence de milieu social dont ils viennent l'un et l'autre par exemple; on voulait développer les enfants, les beaux-parents... Raconter une histoire similaire mais dans une arène encore plus grande. J'adore Modern Family, non pas qu'on avait envie de faire la même chose, mais on voulait pouvoir développer, comme eux, le quotidien et la folie de ces deux individus (...) Et quand on en a parlé avec Endemol Shine et M6, on a senti qu'il y avait une envie très forte de leur part, donc on a été rapidement convaincus que c'était un défi qu'on était capables de relever. 

    Nicolas Coppermann, directeur d'EndemolShine France : ça fait partie de ces aventures assez rares en télévision où tout a été assez fluide. On est parti du ton installé par les films et ensuite les scénaristes ont fait leur magie (...) Quand on compose une famille de a à z, il y a toujours un pari à faire. On a testé l'alchimie avec différents couples possibles et on a choisi ceux qui nous paraissaient fonctionner le mieux. Il fallait que l'on puisse ressentir de l'empathie pour les personnages et que l'on puisse tous s'y retrouver, se reconnaître. Florent Peyre et Emilie Caen avaient ces qualités-là. 

    Y'a-t-il eu une tentation au départ de reprendre les personnages des films et de proposer une véritable suite ?

    Nicolas Coppermann : Dès le début, il n'a pas été question une seule seconde de reprendre les personnages et les acteurs du film. Il fallait que la série existe en tant que telle, c'était le point de départ. Il fallait que l'on puisse tout à fait ne pas avoir vu les films pour regarder la série. On a même failli changer le titre pour tout dire. C'est parti d'une envie mais on n'est pas revenu sur les films, on ne les a pas revus, on n'a pas repris d'éléments précis en se disant qu'il fallait absolument que ça y soit. 

    Dimitri Rassam : On ne l'a pas du tout pensé comme un produit dérivé des films. C'était hors de question, et je suis persuadé que ça nous aurait porté préjudice si on l'avait fait d'ailleurs. Les gens sont très méfiants par rapport à ce genre de choses aujourd'hui. Ca ne serait pas passé. Ils ne sont pas dupes. 

    Qu'est-ce qui fait que la série se différencie des autres comédies familiales, quelle était votre ambition ?

    Dimitri Rassma : On a développé les films comme des matchs et comme des comédies de re-séduction. On voulait reprendre cette idée tout en y apportant une autonomie. Le match, c'est ce qui déclenche la comédie. Ensuite, c'est à travers le rythme et le ton que ça détonne par rapport à ce qui existe ou a existé. Après on voulait que ce soit aussi dans la lignée des comédies qui nous font encore rire aujourd'hui, comme Les Trois frères par exemple. On veut capturer l'air du temps, mais on veut aussi que ce soit quelque chose d'intemporel. Nos héros correspondent aux pères et mères de famille d'aujourd'hui. 

    Nicolas Copperman : La proposition cinématographique était originale et il n'était pas question de toucher à ça. Il y avait une modernité dans le ryhme des scènes, on l'a conservée. C'est une série up-tempo.

    Alexandre de la Pattelière, co-scénariste de la série : On a une obsession du rythme. On a un ADN ciné avec Matthieu Delaporte et Eliane Montane a un ADN série, elle a travaillé sur Scènes de ménages et Dix Pour Cent. Cela a engendré des discussions passionnantes entre nous et on s'est beaucoup apporté mutuellement. On était une fois et demi plus long qu'un scénario d'épisode classique lorsqu'on a remis la première mouture. On a plus de séquences que dans les autres séries. M6 nous a fait confiance malgré tout, avec une grande liberté. Le succès des films a permis ça. 

    Notre ambition c'était de faire une comédie familiale qui se lâche

    Est-ce que vous diriez que la série, comme les films, peut être qualifiée de "trash" ?

    Yann Goazempis, patron de la fiction de M6 : Ce n'est pas trash, il n'y a jamais de séquences qui vont trop loin. C'est caustique, irrévérencieux, il y a une volonté claire de faire rire, mais il n'y a rien de choquant. C'est souvent surprenant en revanche. Les personnages sont un peu tous dingues et c'est la manière dont ils se sortent des situations qui est amusante. On pousse juste les curseurs. Il y a une surrenchère, un engrenage, donc ils sont créatifs pour ne pas perdre des manches pour reprendre l'idée du match. Et en même temps, on est attaché à l'idée que tout reste crédible. 

    Nicolas Copperman : Notre ambition c'était de faire une comédie familiale qui se lâche, et on avait envie aussi que ce soit ludique, un peu cartoonesque. Mais jamais trash. Après, on est très vite politiquement incorrect aujourd'hui, c'est l'avantage !

    Quel est votre objectif sur le long terme ?

    Yann Goazempis : L'objectif c'est de pouvoir réunir toute la famille, parents, enfants et pourquoi pas grands parents devant la télé depuis un joli canapé fleuri. C'est ce qu'on aime faire sur M6. Et on a envie de réfléchir sur le long terme effectivement. 

    Dimitri Rassam : J'adore le format série pour l'aspect rendez-vous régulier avec une famille. On ne veut pas être otage d'un pitch et on ne peut pas se contenter de l'aspect trangressif pour faire revenir les gens semaine après semaine, année après année. On veut que ça dure longtemps; les enfants vont grandir d'ailleurs et ça aussi ça nous intéresse. Il y aura de nouvelles histoires à raconter.

    Une saison 2 est-elle déjà dans les tuyaux ?

    Yann Goazempis : C'est bien engagé. Mais pour le moment on se concentre sur la première saison et on verra bien.

    Propos recueillis sur le tournage dans la banlieue de Bruxelles et lors du festival de la Fiction TV de La Rochelle

    Découvrez notre interview des comédiens en mode "qui est le plus fort ?" :

     

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