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    Rémi sans famille : focus sur les nombreuses adaptations du roman d'Hector Malot
    Laurent Schenck
    Laurent Schenck
    -Journaliste rédacteur base de données
    Passionné par les films qui traitent de la criminalité au sens large, Laurent Schenck travaille sur la base de données cinéma du site. Ses missions sont les suivantes : la rédaction de biographies et secrets de tournage, l'enrichissement de castings/fiches techniques et la revue de presse.

    A l'occasion de la sortie de "Rémi sans famille" réalisé par Antoine Blossier, petit focus sur les multiples adaptations du célèbre roman d'Hector Malot.

    Rémi sans famille est film familial d'aventures adapté du roman "Sans famille" d'Hector Malot, dont le personnage central est un enfant abandonné (Rémi) vendu par ses parents adoptifs à un musicien ambulant (Vitalis). A ses côtés, il va apprendre la rude vie de saltimbanque et à chanter pour gagner son pain. Accompagné du fidèle chien Capi et du petit singe Joli-Cœur, son long voyage à travers la France, fait de rencontres, d’amitiés et d’entraide, va le mener au secret de ses origines…

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    Ce livre plutôt sombre, qui n'est pas sans rappeler "Les Misérables" ou "Oliver Twist" pour cette description réaliste de la société du 19ème siècle via le parcours de personnages à qui la vie n'a pas fait de cadeau, est paru en 1878. Composé de deux tomes, il a été adapté pour la première fois au cinéma en 1925, dans un film du même nom co-réalisé par Maurice Kéroul et Georges Monca. Suivront les longs métrages de Marc Allégret et de André Michel, tous les deux intitulés Sans famille et sortis respectivement en 1934 et en 1958. 

    Mais son adaptation la plus connue s'est sans nul doute faite pour la télévision : il s'agit de la série animée japonaise Rémi sans famille, composée de 51 épisodes de 24 minutes. Un programme qui rendait, comme le roman, parfaitement compte des conditions de vie difficiles dans la France du 19ème siècle, et qui a été diffusé dans l'Hexagone sur plusieurs chaînes : sur TF1 dans Croque Vacances en 1982 et 1986, sur La Cinq dans Youpi ! L'école est finie en 1989, sur France 3 dans Les Minikeums en 1997 et enfin sur France 5 dans Bonsoir les Zouzous en 2003. 

    Particulièrement pessimiste et possédant des personnages constamment malmenés par des événements tragiques, cette série aura marqué de nombreux enfants... Et ce avant les premières diffusions de dessins animés violents comme Ken le Survivant ou Les Chevaliers du Zodiaque

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    Toujours du côté du petit écran, le roman d'Hector Malot a aussi été adapté via la mini-série française Sans famille, en 1981, qui comprend trois épisodes de 90 minutes. Jacques Ertaud s'est chargé de la mise en scène des épisodes de ce programme qui a été acheté dans plus de vingt pays. Une autre mini-série a vu le jour en 2000, réalisée par Jean-Daniel Verhaeghe et emmenée par Pierre Richard dans la peau de Vitalis et Jules Sitruk en Rémi.

    Le potentiel cinématographique du roman est tel qu'un nouveau projet d'adaptation cinématographique a été officiellement annoncé en 2017, avec un certain Antoine Blossier derrière la caméra. Ce dernier, qui a par le passé mis en scène deux films aussi différents que le thriller horrifique La Traque (2010) et la comédie pour adolescents A Toute Épreuve (2014), avait envie de changer de genre pour sa troisième réalisation, et s'atteler à un film d’aventures qui s’ancre dans le patrimoine français. 

    Le roman datant de 1878, Antoine Blossier a cherché à le moderniser en lui conférant un "filtre" féerique et en accentuant la thématique de l'aventure. Malgré son positivisme, "Sans famille" est un livre assez sombre et naturaliste. Ainsi, le réalisateur a voulu donner à son film une dimension de conte, tout en respectant l’identité française propre à l’oeuvre d’Hector Malot. Il précise : 

    "J’ai tout de suite revendiqué une imagerie proche des films qui m’ont fait grandir, ceux que je voyais rituellement en famille : les productions Amblin (la société de production de Steven Spielberg : E.T., Les Goonies, etc.) bien sûr, mais aussi les classiques Disney (Pinocchio, Bambi, Dumbo). Je ne tenais pas à faire du naturalisme."

     

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