Ce n'est un secret personne : Akira Toriyama déteste travailler sous pression. Mais le rythme de parution hebdomadaire d'un manga ne laissant guère le temps de se reposer - ou dans son cas d'assembler des maquettes de vaisseaux Star Wars - l'auteur semble avoir pris un malin plaisir à se venger de ses divers responsables éditoriaux en empruntant leurs traits pour concevoir les méchants de son manga Dragon Ball.
Ainsi, le démon Piccolo serait inspiré de son éditeur Kazuhiko Torishima, Freezer et Cell tiendraient leurs traits de Yû Kondô tandis que les rondeurs de Majin Boo seraient un clin d’œil à celles du tout dernier responsable de la série, Fuyuto Takeda. L'anecdote est amusante, mais est-elle authentique ? Pas si l'on en croit les propos d'Akira Toriyama dans le deuxième tome du guide référence Daizenshu (inédit en France), qui prétend que l'histoire est fausse.
Mais est-ce la vérité ? Pas selon Kazuhiko Torishima en tout cas, qui confirmait il y a quelques années au micro de l'éditeur français Kazé avoir inspiré malgré lui l'apparence de Piccolo Daimaô. Quant à Majin Boo, difficile de ne pas voir la ressemblance avec Fuyuto Takeda (voir visuel ci-dessus). Et pour ne rien arranger, il convient de rappeler que Toriyama avait déjà réglé ses comptes avec un de ses responsables éditoriaux dans son précédent manga.
Les lecteurs de Dr. Slump se souviennent en effet que le méchant principal du manga le Dr. Mashirito était lui aussi inspiré de Kazuhiko Torishima, une ressemblance tellement assumée qu'elle devint un running gag tout au long des 18 tomes de la série (le nom du personnage est d'ailleurs un anagramme du patronyme de l'éditeur). Selon la légende, Torishima n'était pas satisfait du premier design imaginé par Toriyama pour Mashirito ; il lui aurait alors demandé de s'inspirer de la personne qu'il déteste le plus au monde, ce que l'auteur a immédiatement fait, non sans une pointe d'humour.
La tradition a-t-elle perpétuée avec Dragon Ball Super ? N'étant plus en charge des dessins du manga, mais toujours impliqué dans l'aspect des personnages, Toriyama semble avoir abandonné cette habitude. Ainsi, les traits du dieu de la destruction Beerus sont inspirés de son chat persan Debo (voir ci-dessous), tandis que d'autres protagonistes tels que Zamasu et Jiren ne semblent pas avoir repris l'apparence de personnes en particuliers.
Broly, le méchant du film Dragon Ball Super, va-t-il renouer avec cette tradition ? Rien n'est moins sûr, tout comme nous ignorons pour l'heure la date de sortie française du long métrage, attendu pour le 14 décembre prochain dans les cinémas japonais.
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