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    Rampage - Hors de contrôle : "Mettre dans un même film trois créatures mutantes donne un film totalement fou !"
    Emmanuel Itier
    Emmanuel Itier
    -Correspondant
    Basé à Los Angeles, Emmanuel Itier accompagne AlloCiné sur les sorties américaines, en assurant interviews/junkets et couverture d’événements US.

    Un gorille géant, un crocodile géant, un loup géant... et Dwayne Johnson. Bienvenue dans "Rampage - Hors de contrôle", film de monstres et de coeur attendu sur les écrans dans un mois. Rencontre avec l'équipe sur le tournage du film à Atlanta.

    Le public ne veut pas voir un jeu au cinéma : il veut voir une bonne histoire avec des personnages bien réels auxquels il peut s’identifier.

    Brad Peyton - réalisateur

    AlloCiné : Comment êtes-vous arrivé sur ce film et quelles différences y-a t’il entre un autre film avec Dwayne Johnson et celui-ci ?

    Brad Peyton : La grosse différence avec mes autres films en partenariat avec Dwayne Johnson, c'est la présence de trois créatures monstrueuses. Le défi réside dans la création de ces mutants mais aussi dans leur évolution. Car vous allez les voir devenir de plus en plus monstrueux. C’est quelque chose de nouveau pour moi. Cela signifie que nous avons dû planifier le tournage en fonction de l’évolution de chaque créature qui subit entre trois à cinq évolutions de taille et de poids. Non seulement il faut arriver à filmer des séquences aux multiples effets visuels mais il faut aussi donner le ton juste, un ton réaliste pour que l’on ne tombe pas dans l’absurde. C’est vraiment un jeu d’équilibriste pour maintenir le bon dosage entre un humoir noir et un style furieux pour l’ensemble de la production. Avec San Andreas, j’ai appris à capturer des émotions pures et brutes dans un environnement chaotique. Et cela me sert ici à renouveller l’expérience avec un résultat je l’espère encore plus impressionnant, au regard des colosses que nous avons dans Rampage. Ici on est au-delà du chaos et on plonge dans la folie totale ! Par ailleurs, je pousse toujours ma mise en scène au bout de ce que je peux humainement exécuter. Par exemple, j’ai eu idée de mettre une caméra sur un bras articulé de plus de 23 mètres de long pour capturer une scène à couper le souffle où le gorille détruit un hélicoptère sur le toit d’un building et manque de tuer le personnage de Naomie Harrisl. Je vais constamment au-delà de mes compétences et je tente le diable. Sans doute un défaut de jeunesse... On a un peu la folie des grandeurs à mon âge !

    Warner Bros. France

    Dwayne Johnson nous expliquait que le coeur du film, c'est le relation entre un homme et son meilleur ami, un gorille en pleine mutation génétique hors de contrôle...

    Brad Peyton : Absolument et c’est ce qui m’a donné envie de faire partie de cette aventure : pouvoir montrer le côté émotionnel et humaniste de Dwayne à travers son personnage. C’est aussi un film truffé d’humour, ce qui est également la spécialité de Dwayne. C’est un acteur tellement amusant que le défi réside dans le fait de le retenir pour que cela ne soit pas trop poussé, trop ridicule. J’aime également l’évolution de son personnage qui, à travers sa relation avec George le gorille, va apprendre à communiquer avec le Dr. Kate Caldwell, joué par Naomie Harris. Le personnage de Dwayne est parfois aussi sauvage, voir plus sauvage, que George le gorille : c’est donc intéressant de le voir baisser sa garde et la laisser rentrer dans son cercle d’amis intimes. Pour Dwayne c’est aussi quelque chose de nouveau, de jouer un personnage à la fois sensible et determiné.

    Warner Bros. France

    Comment avez-vous réinventé l’histoire du jeu vidéo pour en faire un vrai film d’aventures et d’action ?

    Brad Peyton : C’est vrai que le jeu ne comportait pas une narration claire et structurée. Lorsque j’ai lu la première approche du scénario, j’ai trouvé que cela faisait trop années 80. Cela manquait de punch ainsi que d’une trame narrative intéressante. Donc il m’a fallu repenser l’histoire et les personnages pour en faire un film de notre époque, avec des émotions un peu plus complexes et un vrai suspense. J’ai aussi développé l’aspect scientifique de l’histoire en mettant en avant le complot génético-politique de la société CRISPR. Et puis je ne voulais pas me retrouver enfermer dans la mythologie du jeu d’origine et je tenais à prolonger cette mythologie, lui donner une nouvelle vie sur grand écran. Parfois, je pense que certaines adaptations de jeux vidéo passent à côté car on se sent trop dans le jeu d’origine. Le public ne veut pas voir un jeu au cinéma : il veut voir une bonne histoire avec des personnages bien réels auxquels il peut s’identifier. Mes inspirations cinématographiques sont les films de Steven Spielberg et James Cameron avec lesquels j’ai grandi. Et même si je n’essaye pas de copier ces deux maîtres du cinéma, je ne peux m’empécher d’avoir largement été influencé par leur productions. Prenez Terminator 2 qui est pour moi est une sorte de référence visuelle, de ton et d'humour. C'est une vraie référence pour Rampage. Souvenez-vous de la scène mythique où l’on voit le Terminator, avec son accent Autrichien, chevaucher une Harley Davidson sur la chanson "Back to the Bone”. Ce ton totalement fou est le même dans Rampage. C’est un mélange d’action ultra-moderne et d’humour totalement déjanté. C’est un hommage au jeu, certes, mais cela va bien au delà de la promesse qu’était Rampage.

     

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