De quoi ça parle ?
Cameron Black est le plus grand illusionniste au monde. Du moins, c'est ainsi que les gens le considéraient, avant que son plus grand secret ne soit exposé et que sa carrière soit détruite. Pire encore, Cameron a de bonnes raisons de croire que ce n'était pas un accident. Il met donc ses compétences sur la tromperie et l'illusion au service du FBI, pour lequel il devient consultant, afin d'aider les fédéraux à attraper les criminels les plus insaisissables.
Créée par Chris Fedak (Chuck, Forever). Produite par Greg Berlanti (Arrow, Flash, Blindspot). Avec Jack Cuttmore-Scott, Ilfenesh Hadera, Amaury Nolasco...
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Vous avez froncé les sourcils puis levé les yeux au ciel en lisant le pitch de Deception ? C'est normal : nous aussi ! Sur le papier, on vous le concède, cette idée de magicien qui collabore avec le FBI est au mieux ridicule, au pire totalement invraisemblable ! Mais après avoir vu le pilote de la série, on doit bien avouer que la magie opère totalement : ce premier épisode, spectaculaire et rythmé, est une belle réussite et surtout une belle promesse pour la suite. Les scénaristes et les producteurs ont visiblement plus d'un tour dans leur sac et pas mal de cartes à jouer !
CARTE NUMERO 1 : DE L'ACTION, DE L'HUMOUR ET DE LA MAGIE
Vous avez certainement l'impression d'avoir déjà vu ce type de série 100 fois et vous n'avez pas tort : du Mentalist à Bones en passant par Castle et Forever, Deception n'a pas pour ambition de révolutionner le genre de la série policière qui repose sur un tandem d'enquêteurs, dont l'un d'entre eux est un consultant atypique. Elle essaye de proposer humblement un divertissement familial, résolument fun et garanti sans prise de tête. Son angle à elle pour se différencier des autres, c'est de tout miser sur la magie et plus précisément sur l'illusionnisme. Et de ce point de vue, la scène inaugurale va vous en mettre plein les yeux : elle démarre à Las Vegas, elle se termine à New York sur Times Square... On ne vous en dit pas plus !
Pour attraper les méchants -car c'est bien là le but- notre héros utilise les multiples facettes de son talent. Il ne se limite évidemment pas à jouer avec des cartes et à faire apparaître des lapins mignons dans son chapeau. Il se déguise, se transforme, fait appel à tout un tas de stratagèmes forcément étonnants qui créent autant la surprise chez ses collègues, que chez ses adversaires et chez nous ! Deception nous tient en haleine car elle sait être imprévisible tout en gardant les fondamentaux du genre que l'on connaît bien et qui nous rassurent. L'une des inspirations du créateur est Mission : Impossible. Et c'est vrai qu'il y a un peu de ça dans les aventures de notre héros en beaucoup plus moderne.
Chaque enquête correspond finalement à un "numéro" et pour rendre tout cela crédible et spectaculaire, les producteurs ont fait appel à David Kwong, qui a également été le magicien consultant de la saga Insaisissables, à l'origine de cette envie de faire un show dans l'univers de la magie. Le résultat est vraiment à la hauteur. Vous verrez notamment dans le pilote un énorme avion disparaître d'un hangar, entre autres. Le budget sera-t-il aussi élevé pour tous les épisodes ? Rien n'est moins sûr et c'est là que la série pourrait perdre en intérêt et en intensité par la suite...
CARTE NUMERO 2 : UN HEROS CHARISMATIQUE ET UN ENNEMI MORTEL
Le visage angélique de Jack Cuttmore-Scott, dans la peau du héros Cameron Black, ne vous dit rien ? Pas de panique ! Ce britannique âgé de 30 ans n'a tenu jusqu'ici que des petits rôles, notamment dans Kingsman et Dunkerque, et était déjà le héros d'une comédie annulée après quelques épisodes seulement il y a deux ans. Il est LA révélation de Deception : charismatique, charmant, franchement irrésistible, carrément sexy, il est le digne héritier, en plus jeune, du Mentalist Simon Baker ou du démon Lucifer. Il parvient à rendre très attachant un personnage qui aurait pu être détestable tant il est sûr de lui et franchement prétentieux.
Pour ceux qui s'inquiéteraient que la série se limite à une "enquête de la semaine" et rien d'autre, sachez qu'il y a également un fil rouge, qui implique à la fois sa famille -son père et son frère- et ce qui se dessine comme son grand ennemi : un autre illusionniste, visiblement encore plus fort que lui, qui a déjà réussi à ruiner sa réputation et qui ne semble pas décidé à s'arrêter là. Petit détail qui a tout de même son importance : il s'agit d'une femme. La bataille s'annonce, elle aussi, spectaculaire.
CARTE NUMERO 3 : UNE TEAM DE CHOC ET UNE TOUCHE DE ROMANCE
Pour réaliser ses tours de passe-passe, Cameron n'est évidemment pas seul. Il a sa propre équipe, composée de personnages hauts en couleur qui apportent encore plus d'humour et de second degré à l'ensemble : Dina, sa productrice et maquilleuse de génie; Gunter, son technicien à l'allure Viking, et Jordan, un magicien de rue un peu geek.
Par ailleurs, vous l'aurez deviné, car c'est la règle de toute série policière du moment : l'agent du FBI avec qui Cameron collabore, Kay, est sexy, badass et joueuse; elle le déteste dès la première rencontre avant de succomber peu à peu à son charme et de se rendre compte qu'il est un allié de poids pour ses enquêtes. Cette partie est on ne peut plus prévisible, on sait exactement ce qui va se passer entre eux à plus ou moins long terme, mais le public adore ça ! Alors pourquoi s'en priver ? On regrettera simplement que l'actrice choisie, vue notamment dans Baywatch, ne soit pas à la hauteur de son camarade de jeu. Sinon, Amaury Nolasco (Sucre dans Prison Break) joue comme d'habitude un gentil simple d'esprit et ce rôle lui va à ravir !
Si Deception n'est évidemment pas la série du siècle, comme une certaine The Good Doctor qui a cartonné cette année sur ABC ou encore L'Arme Fatale, elle est confortable, totalement divertissante et inventive, on lui pardonne aisément ses facilités tant elle est sympathique à suivre et tant on ne voit pas le temps passer.