De quoi ça parle ?
Floyd Mooney (Jay Pharoah), un comédien de stand-up à succès, revient à Los Angeles après des mois de tournée. Il entend être un père présent et renouer avec son ex-femme qu'il aime toujours. Sa carrière stagnant, Floyd décide de suivre les conseils de Malcolm (Utkarsh Ambudkar), son agent, pour passer à l'étape supérieure : transcender la couleur de peau et ainsi devenir un "white famous", comme l'ont fait Barack Obama, Will Smith et Jamie Foxx. Parviendra-t-il à faire des compromis qui n'iront pas à l'encontre de ses convictions ?
La satire réussie d'un paradoxe méconnu
Basé sur son expérience à ses débuts dans l'industrie, Jamie Foxx, accompagné de Tom Kapinos, prend un pari risqué en produisant cette série. Son but étant de traiter de la question raciale, des difficultés d'un comédien noir à percer, de ce désir de vouloir transcender la couleur, et tout ça dans une atmosphère légère à l'humour décalé. Ces thématiques, fils conducteurs de la série, se déclinent en divers sous-thèmes exploités dans chaque épisode. Ainsi, on retrouve dès le premier, la peur de l'émasculation de l'homme à travers Floyd, auquel est proposé un rôle d'une vieille femme en jupe. Les deux créateurs ne s'arrêtent pas là et traitent en parallèle la question du racisme au cinéma, à travers des personnages se voulant bien-pensants, comme le réalisateur joué par Steve Zissis. Au-delà de la différence de couleur de peau, Foxx et Kapinos capturent parfaitement le paradoxe entre être une célébrité afro-américaine et être un "White Famous". Cette peur de perdre son identité dans la transformation, de ne plus pouvoir revenir en arrière et en même temps cette excitation de gravir les échelons.
C'est bien entouré, avec Tim Story (Ride Along) à la réalisation du pilote, que Jamie Foxx présente sa nouvelle comédie aux allures dramatiques. Produit par Showtime et Lionsgate Television, le public américain découvrira White Famous à compter de ce dimanche 15 octobre.