La chaîne TF1 diffuse ce lundi 9 octobre, à partir de 21h, sa fiction en 2 x 52 minutes, Quand je serai grande, je te tuerai. Réalisée par Jean-Christophe Delpias, cette adaptation du thriller britannique Undeniable permet de retrouver Laëtitia Milot dans la peau de Jeanne, une jeune femme qui a assisté enfant au meurtre de sa mère. 25 ans plus tard, devenue une femme accomplie et une maman comblée, elle dirige une ferme ostréicole avec son mari. Alors qu'elle se rend à l'hôpital pour une visite de routine, elle croise Alexandre, un médecin, en apparence, bien sous tous rapports. Mais pour Jeanne, c'est le choc : elle est persuadée qu'elle a devant elle l'assassin de sa mère. Elle tente de prévenir la police, mais personne ne la prend au sérieux. À part Alice, une flic à une semaine de la retraite...
Comment êtes-vous arrivé sur le projet de Quand je serai grande, je te tuerai ?
C'est arrivé à un moment où on me proposait plusieurs projets. Lorsque j'ai lu le scénario, je suis tombée amoureuse du personnage de Jeanne. Je suis complètement tombée dans le piège du dénouement. Je me posais plein de questions. Je n'ai jamais joué un rôle intense comme celui de Jeanne. Elle est proche de sombrer dans la folie, c'est ce qui m'a le plus intéressée. J'avais envie d'aller dans cette direction, de creuser son côté instable. Même si on m'a proposé d'autres projets plus longs comme des séries, c'était celui que je voulais jouer le plus. Je ne voulais pas le lâcher.
Avez-vous vu Undeniable, la version britannique ? Comment la prestation de votre alter-ego anglaise vous a-t-elle inspiré ?
Après avoir accepté le projet, j'ai visionné Undeniable surtout pour avoir un aperçu de sa perception du rôle de Jeanne, voir son jeu. Je trouve que dans la réalisation, les deux versions sont très différentes. La mise en scène française est beaucoup plus dynamique, beaucoup plus ficelée. J'ai regardé la version britannique surtout pour m'en détacher. Et très vite, je me suis rendue compte que je n'avais pas la même vision du personnage que l'actrice anglaise qui l'a incarné.
Pour cette adaptation, vous êtes entourée d'un beau casting. Comment s'est déroulé le tournage ?
Le tournage s'est passé merveilleusement bien, dans un décor magnifique où on s'est régalés d'huîtres. Nous avons tourné en février-mars à La Rochelle, avec Marie-Anne Chazel, Antoine Duléry, Lionnel Astier et Nicolas Gob, c'était un très très beau casting. Marie-Anne est exceptionnelle. J'adore sa façon de voir la vie, elle est très nature, simple, humble... Avec Jean-Christophe Delpias, le réalisateur, c'était une première également. Il était hyper organisé, c'est quelqu'un qui arrive sur le tournage avec son film en tête, des plans au montage... Il avait la même vision que moi du personnage de Jeanne. Nous voulions explorer sa folie, son incertitude, tout en restant dans la justesse émotionnelle.
Depuis votre départ de Plus Belle La Vie, vous avez enchaîné plusieurs rôles assez sombres. Qu'est-ce qui vous attire dans ce genre de personnages ?
Quand je lis un projet, je ne pense pas en terme de genre. Je ne me dis jamais "je vais faire un drame ou un thriller". C'est vrai qu'en ce moment je joue des personnages torturés, complexes et profonds, et je suis très fière qu'on me fasse confiance pour leur rendre justice. Cela m'épanouit beaucoup qu'on me propose des rôles de cette pointure. Ce sont des rôles difficiles, notamment Jeanne, qui est sans cesse sur le fil du rasoir. Je vois ça comme un challenge à chaque fois.
La nouvelle saison de La Vengeance aux yeux clairs sera beaucoup plus explosive !
En tant qu'actrice, qu'est-ce qui change dans l'approche qu'on se fait d'un rôle quand on l'incarne pendant plusieurs saisons ?
Mélanie, mon personnage dans Plus Belle La Vie, j'ai grandi avec elle. Ou plutôt, c'est moi qui l'ai fait grandir. Je la connais par coeur. Je peux tout jouer avec elle, instantanément. C'est celle qui est devenue le plus proche de moi avec le temps. Pour les autres personnages, comme Olivia dans La Vengeance aux yeux clairs, c'est assez différent : je les crée, je les monte.
Est-ce qu'on peut en savoir davantage sur votre retour attendu dans Plus Belle La Vie ?
C'est pour bientôt. Je ne peux pas donner de date vraiment précise puisqu'il faut trouver une façon pour les scénaristes d'intégrer Mélanie dans l'intrigue en cours... Mais bientôt.
Y a-t-il un rôle que vous avez envie d'explorer à l'avenir ? Ou alors d'autres projets personnels qui vous tiennent à coeur ?
On vient de me proposer un rôle dans une comédie romantique. Je pars d'ailleurs en tournage très prochainement. Le projet s'appelle Coup de foudre à Bora Bora et c'est une vraie comédie romantique comme on en a pas vue depuis longtemps. Pour les autres projets, passer derrière la caméra, ça m'intéresse beaucoup. En ce moment, je suis en train de terminer mon dernier livre, "Liés pour la vie", qui sort le 9 novembre. J'ai d'autres projets en tête, sous la forme de livres, sous d'autres formes aussi... Je me fixe mes objectifs au jour le jour. Je souhaite surtout faire passer mes messages, pour le reste je me laisse un peu porter.
L'automne dernier, vous avez rencontré un grand succès avec La Vengeance aux yeux clairs. Vous attendiez-vous à l'accueil qui a été réservé à la série ? Et pour la deuxième saison, à quoi peut-on s'attendre ?
Je ne m'attendais pas à un tel accueil, mais j'en suis évidemment ravie. Et j'ai hâte que le public puisse voir la saison 2 qui est encore meilleure à mes yeux. Cette fois-ci, on aura droit à une saison très différente de la première, beaucoup plus forte émotionnellement, plus explosive et plus de rebondissements. Mon personnage est aussi très différent. Je ne suis plus du tout dans la manipulation, la vengeance... Cette saison, Olivia, devient la proie. On lui a enlevé sa fille, tout se retourne contre elle. C'était génial à jouer et je pense que le public va prendre beaucoup de plaisir.