L'inspiration : Blow Up. "Blow Up n’est rien de moins qu’un chef-d’œuvre, un formidable récit d’apprentissage dans lequel David Hemmings se heurte au réel et questionne son regard et le regard de l’autre. Cette question, Antonioni la pose aussi directement au spectateur, en s'amusant à tromper, éprouver, jouer avec chacun de nos sens ; à l’image de ce plan final vertigineux, parfaite illustration des conflits intérieurs de ce photographe en quête de vérité." Cécile Desclaux
De Palma dans sa période Hitchcockienne : Pulsions. "A l’aube des années 1980, Brian De Palma nous a délivré ce petit bijou hitchcockien empreint d’une certaine tension sexuelle. Tel un véritable chirurgien de l’image, il nous offre quelques scènes de grand suspense, celles de la drague au musée, du meurtre dans l’ascenseur ou de la confrontation finale. Autant de morceaux de bravoure conçus avec beaucoup de méticulosité et de manière ultra découpée, le tout sur la bande son troublante de Pino Donaggio." Guillaume Martin
Les retrouvailles De Palma/John Lithgow : L'Esprit de Caïn. "Avec L'Esprit de Caïn, De Palma nous tartine d'ingrédients qui ont fait les classiques de l'épouvante : musique angoissante, gros plans sur visages petrifiés et forêt embrumée. Et ça marche ! Avec un soupçon d'hommage à Hitchcock (à travers notamment la relation entre Caïn et son père) et une petite dose d'autoréférence (la scène de la voiture immergée rappelant l'"accident" du début de Blow Out), le réalisateur de Scarface signe un thriller qui retourne le cerveau. John Lithgow est impeccable dans le(s) rôle(s) du psychopathe à multiples personnalités et nous laisse une impression de malaise, à l'image du dernier plan ... mémorable." Caroline Langlois