Nouveau rebondissement autour de La Vie d'Adèle. En décembre dernier, le visa d'exploitation du film d'Abdellatif Kechiche avait été annulé. Le ministère de la culture avait alors indiqué qu'il allait procéder au réexamen de la demande de visa. Comme le rapporte Le Film Français, le Conseil d'État a finalement donné raison au ministère de la Culture, et casse ainsi la décision de la cour administrative d'appel de Paris qui demandait le réexamen de l'interdiction aux mineurs de moins de douze ans. En clair, La Vie d'Adèle restera interdit aux moins de 12 ans, au lieu d'une interdiction plus sévère.
[seeAlso acroute="newspage cnews=18653060"]Adèle Exarchopoulos : "Tous les films que j’ai fait, il y a une controverse"[/seeAlso]
Pour mémoire, la cour administrative d'appel avait estimé que "plusieurs scènes de sexe présentées de façon réaliste" étaient "de nature à heurter la sensibilité du jeune public" et avait pour cette raison demandé un nouvel examen du visa.
L'association Promouvoir nous a fait parvenir un communiqué pour déplorer ce qu'elle considère être un "désaveu" : "l’association relève que ce désaveu par le Conseil d'Etat est fondé malheureusement sur une erreur matérielle particulièrement criante et incontestable. La Haute juridiction, en effet, s’est fondée sur le
fait que ces scènes auraient été "simulées" alors qu’il est de notoriété publique qu’elle ne l’étaient pas et que les actrices l’ont-elles-mêmes répété à plusieurs reprises !"
[seeAlso acroute="newspage cnews=18635909"]"Simulées ou non simulées ? La vérité sur ces scènes de sexe cul-tes du cinéma ![/seeAlso]
Promouvoir ajoute dans ce communiqué : "A ce stade, l’association s’en remet à la cour administrative d'appel de Paris, qui conserve toute latitude pour rectifier l’erreur matérielle commise par le juge de cassation quant au caractère prétendument simulé des scènes de sexe. La liberté de cette même Cour reste en tout état de cause entière, au vu du raisonnement suivi par ailleurs par le Conseil d'Etat, pour maintenir l’annulation du visa en tant qu’il n’interdit pas le film aux moins de 16 ans."
L'affaire est donc renvoyée à la cour administrative d'appel de Paris.
25 baisers cultes au cinéma
25 baisers cultes au cinéma !