Le stop motion
Il ne faut pas l’oublier : avant de devenir le réalisateur et le producteur que l’on connait, Tim Burton était d’abord animateur. Diplômé de la célèbre CalArts (California Institute of Arts) où John Lasseter, Henry Selick ou encore Pete Docter ont notamment affuté leurs pinceaux, Burton affectionne particulièrement l’art du stop motion (ou animation en volume).
Un procédé sophistiqué et exigeant qui réclame une patience infinie et une âme de modéliste qu’il utilisera pour réaliser son tout premier court métrage : le ténébreux Vincent, mettant en scène un enfant solitaire et tourmenté.
S’il n’a pas directement signé le célèbre Etrange Noël de M. Jack (néanmoins adapté de l’un de ses poèmes), il en est le producteur. Il attendra pourtant jusqu’en 2005 avant de sortir son premier long métrage exclusivement tourné en stop motion : Les Noces funèbres. En 2012, il réitère l’expérience avec l’excellent Frankenweenie, adaptation en volumes de l’un de ses courts métrages tourné en prises de vues réelles.
Dans Miss Peregrine et les enfants particuliers, il s’autorise un petit retour à ses premières amours animées lors d’une séquence en stop motion où deux monstres miniatures se battent jusqu’à la mort. spoiler: Par ailleurs, comment ne pas penser en voyant se mouvoir les squelettes de la séquence finale, aux célèbres créatures créées par Ray Harryhausen (père de l’animation en volume) dans Jason et les Argonautes ?
D'ailleurs, si jamais la carrière de Ray Harryhausen vous intéresse...