La particularité
Gothiques et enfantins, donc, mais aussi particuliers !
Les héros de Burton le sont presque tous. De Pee Wee Big Adventure à Big Eyes en passant par Alice au pays des merveilles et Ed Wood, les longs métrages qui constituent sa filmographie racontent (à quelques exceptions près) pratiquement toujours l’histoire d’un être solitaire, pas comme les autres, parfois tourmenté et en tout cas toujours dans son monde à lui, déconnecté d’une réalité dans laquelle il n’a pas vraiment sa place.
Le meilleur exemple que l’on puisse trouver est évidemment celui d’Edward aux mains d’argent, une créature innocente et monstrueuse à la fois, dont les doigts tranchent tout ce qu’ils touchent mais qui doit pourtant évoluer dans un petit quartier propret de banlieue où il ne faut surtout rien abimer.
"L'Enfant Robot", "L'enfant avec des clous dans les yeux", "La Fille Vaudou", "L'Enfant Momie"… Comme Tim Burton lui-même, qui témoigne d’une enfance solitaire et introvertie, les personnages des poèmes qu’il a signés parallèlement à sa carrière de cinéaste sont, eux aussi, des enfants particuliers.
Lorsqu’on lui demande ce qu’il choisirait s’il pouvait bénéficier d’une capacité spéciale, la réponse du réalisateur est d’ailleurs sans appel et très révélatrice : l’invisibilité.
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