Le style gothique
Le paradoxe de Tim Burton, c’est qu’il allie presque toujours la légèreté, l’insouciance et les atmosphères colorées dont on vient de parler à un univers sombre et macabre, très fortement inspiré du mouvement gothique dont il est un indéniable héritier.
Tout comme le jeune Vincent de son premier court métrage, fan des écrits lugubres d’Edgar Allan Poe, Burton se calfeutre souvent dans un monde inquiétant et funeste où règne la thématique de la mort. Les mariés mélancoliques des Noces Funèbres, le ténébreux château d’Edward aux mains d’argent, l’effrayant cavalier sans tête de Sleepy Hollow ou encore le triste sort de Sparky dans Frankenweenie en sont autant d’exemples.
Miss Peregrine et les enfants particuliers ne fait évidemment pas exception, et laisse constamment peser sur ses protagonistes des ombres menaçantes : à celles de la Seconde Guerre Mondiale, malheureusement bien réelles, viennent s’ajouter celles des terribles Creux qui réservent à leurs victimes un sort des plus épouvantables. Attention les yeux…
Les Disney redessinés par Tim Burton ? C'est tout de suite beaucoup plus sombre...