Le point de départ
Le responsable de la fiction de France 4, qui a suivi le processus de création de la série Loin de chez nous du début à la fin, révèle comment le programme a su charmer la chaîne : "Au-delà de la volonté de proposer du divertissement sur notre antenne, nous avons aussi une priorité qui est d'offrir un miroir des préoccupations de notre société. Notre volonté est donc de sensibiliser à des problematiques, des thèmes forts auprès des plus jeunes. Et en ce sens, la série constitue un parfait tremplin pour susciter un débat intergénérationnel."
Recréer l’Afghanistan à Bry-sur-Marne
Les producteurs de la série (développée par Calt Production) partagent la difficulté d'avoir eu à recréer l’Afghanistan sans quitter l’île-de-France : "Notre plus gros défi a été de reconstituer le paysage afghan dans un parking de Bry-sur-Marne en hiver sous la neige". Le réalisateur Fred Scotlande précise cependant que les prises de vues ont été faites en amont à l’étranger : "Les paysages ont été filmés en Espagne il y a un an."
Du drame à la comédie...
Le format (10 x 26) a également été une gageure car il n’est jamais facile de faire exister des séries de 26 minutes dans le paysage audiovisuel français. A ce propos, Scotlande réaffirme son ambition cinématographique avec Loin de chez nous. Pour lui, ce tournage était sa mission
L’Afghanistan, c’est ni noir ni blanc."
Fort de son passé de militaire, Fred Scotlande a retrouvé bon nombre des valeurs de l’armée sur le plateau de tournage telles que la camaraderie, la fraternité et le sens de la hiérarchie. Il a d'ailleurs fait en sorte que "tout ce qui passe de drôle dans la série soit crédible et puisse arriver. (...) Il n’y a jamais de jugement, je me mets à la place de chaque parti. L’Afghanistan, c’est ni noir ni blanc. C’est gris. Et c’est justement pour ça qu’on s’enlise dans le conflit et qu’on quitte le pays."
Paul Villecourt / Calt Production
Une série qui fait passer du rire aux larmes."
Charlie Bruneau (En famille) prête ses traits dans Loin de chez nous à Julie Tavin, une journaliste préparant un reportage sur le retrait en 2012 des troupes françaises en Afghanistan. La jeune femme se retrouve propulsée dans un milieu militaire fermé qu’elle ne connaît pas du tout. Une singularité qui s'est révélée appréciable pour la comédienne. Un sentiment confirmé par Olivier Charasson, alias l'aumônier : "C’est une série d’auteur qui se démarque de ce qu’on l’on a l’habitude de voir, car elle passe d’un genre à l’autre. Elle fait passer du rire aux larmes."
Calt Production
Des deux côtés de la caméra...
Fred Scotlande avoue : "J’avais pris le parti de jouer le moins possible. Finalement, tout s’est fait de manière fluide. Ce n'était pas ma volonté à la base de tenir un rôle. Des castings ont été organisés pour trouver Dostali, mais je ne trouvais pas, les acteurs n'ayant pas l'expérience de l’armée. On m’a donc encouragé à endosser le rôle."
Olivier Charasson ajoute d'ailleurs : "Lors d’une de mes scènes, je voyais dans ses yeux qu’il était à la fois partenaire de jeu et directeur d’acteurs. Il avait un œil qui jouait et l’autre qui dirigeait. C’était assez amusant."
Loin de chez nous est diffusée à compter de ce lundi 19 septembre à 20h55 sur France 4.
