De quoi ça parle ?
Évocation de la vie de la reine d'origine autrichienne, épouse mal-aimée de Louis XVI, guillotinée en 1793.
Au sortir de l'adolescence, une jeune fille découvre un monde hostile et codifié, un univers frivole où chacun observe et juge l'autre sans aménité.
Mariée à un homme maladroit qui la délaisse, elle est rapidement lassée par les devoirs de représentation qu'on lui impose.
Elle s'évade dans l'ivresse de la fête et les plaisirs des sens pour réinventer un monde à elle.
Y a-t-il un prix à payer à chercher le bonheur que certains vous refusent ?
1. De Evelyne à Antonia
En 2000, Sofia Coppola découvre le Marie-Antoinette de l'historienne française Evelyne Lever, dans lequel elle évoque surtout la personnalité de la reine ainsi que sa vie privée. La cinéaste acquiert les droits du livre et demande à l'historienne de l'accompagner à Versailles en 2001, afin d'y effectuer un premier repérage.
Cependant, Evelyne Lever apprend en 2003 que Sofia Coppola ne travaille plus d'après son ouvrage mais d'après celui d'Antonia Fraser, beaucoup plus connu aux Etats-Unis. La cinéaste refusa en revanche de lire la célèbre biographie écrite par Stephen Zweig sur Marie-Antoinette, la jugeant trop sévère avec la reine française. Elle préfèra rendre son personnage plus humain, plus attachant et se focaliser sur ses émotions et sa vie privée et s'appuya principalement sur la biographie romancée d'Antonia Fraser.
2. Une Américaine à Versailles
Après le succès mondial de Lost in Translation, Sofia Coppola a pu obtenir auprès du gouvernement français une autorisation spéciale pour pouvoir tourner dans le château de Versailles. Elle a également eu droit à quelques privilèges, comme de filmer une scène de bal, durant le mariage entre Marie-Antoinette (Kirsten Dunst) et Louis XVI (Jason Schwartzman), dans la galerie des Glaces, pourtant fermée pour rénovation à l'époque ; ou encore de pouvoir utiliser le petit théâtre privé de la reine, exploité une seule fois au cinéma, en 1961, par Jean Dréville pour son film La Fayette.
La jeune cinéaste a tout de même dû verser 15 000 € par jour pour pouvoir occuper Versailles.
3. Un film familial
Pour Marie-Antoinette, Sofia Coppola s'est entourée de nombreux membres de sa famille, autant devant que derrière la caméra. Ainsi son cousin, Jason Schwartzman, incarne Louis XVI tandis que son frère, Roman Coppola, officie en tant que réalisateur de seconde équipe. Francis Ford Coppola, son père, occupe quant à lui le poste de producteur exécutif.
4. Lost in Versailles
Devant la difficulté de l'écriture du scénario de Marie-Antoinette, qui devait être fidèle à l'Histoire de France et qui présente une galerie de personnages imposante, Sofia Coppola commença à rédiger un autre scénario, parallèlement, pour se divertir. Le script devint Lost in Translation, et Coppola décida de réaliser ce "petit film" (qui dispose d'un budget dix fois moins important que celui de Marie-Antoinette) avant son film historique. Le succès planétaire du long métrage permit à la réalisatrice de produire Marie-Antoinette plus facilement.
5. Alain Delon refuse la perruque
Sofia Coppola avait tout d'abord pensé à Alain Delon pour incarner Louis XV. L'acteur du Guépard a décliné cette offre, prétextant qu'il refusait de porter une perruque. Il a toutefois fait savoir à la réalisatrice qu'il accepterait avec plaisir de jouer dans un de ses futurs films, à condition qu'il se déroule à une époque contemporaine.