De quoi ça parle ?
Veuve d'âge mûr, Carey Scott mène une vie terne et sans histoire dans une petite localité de Nouvelle-Angleterre, se consacrant au bonheur de ses deux enfants Ned et Kay, qui viennent d'entrer à l'Université. Mais Carey rêve encore d'un grand amour. C'est dans cette disposition d'esprit qu'elle rencontre Ron Kirby, le séduisant pépiniériste - de quinze ans plus jeune qu'elle - engagé par ses soins pour s'occuper de son jardin...
1. Retrouvailles
Les deux héros du film, Jane Wyman et Rock Hudson, n'en sont pas à leur première collaboration. En effet, les deux acteurs, un an auparavant, étaient déjà dirigés par Douglas Sirk dans la comédie dramatique Le Secret magnifique, gros succès en salle. Les studios Universal souhaitaient par conséquent réitérer l’expérience avec Tout ce que le ciel permet. Ils donnèrent ainsi à Douglas Sirk un budget confortable et une relative liberté : "On me permettait au moins de travailler sur les textes", explique Sirk. "Il fallait que je suive les règles, que j'évite les expérimentations, que je fasse des happy-end mais la Universal n'est jamais intervenue ni sur le travail à la caméra ni sur mon montage."
2. L'influence de l'œuvre de Douglas Sirk
Parmi les grands admirateurs du cinéaste (dont Martin Scorsese qui cite régulièrement Tout ce que le ciel permet comme influence), figure Rainer Werner Fassbinder. Ce dernier avouera d'ailleurs que son film Tous les autres s'appellent Ali était un remake du chef-d’œuvre de Douglas Sirk.
3. Problème d'âges
Dans le film, le personnage de Cary Scott (Jane Wyman) est censé être sensiblement plus âgé que Ron Kirby (Rock Hudson). Mais dans la réalité, l'actrice avait 38 ans et l'acteur 30 au moment où le film a été tourné.
4. Quand l'ironie s'en mêle...
Tout ce que le ciel permet fut un succès public et critique relatif, certains le qualifiant de "film tout juste bon pour les femmes pleurnichardes". Le temps faisant heureusement son œuvre, le long métrage est aujourd'hui unanimement considéré comme l'un des plus beaux films du maître. Il fut d'ailleurs élu en 1995 pour rejoindre la prestigieuse collection de films dressée par la Bibliothèque du Congrès Américain.
5. Une autre fin...
A l'origine, Douglas Sirk voulait que le film se termine avec Ron Kirby tombant d'une falaise après avoir reconnu Cary. Mais le producteur trouvait cette fin beaucoup trop déprimante pour le public et c'est pour cette raison que Tout ce que le ciel permet s'achève avec un happy end.
Le film est projeté dans ces salles
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