La Porte du Paradis
La Porte du Paradis ou le film de toutes les folies d'un cinéaste alors au sommet de sa gloire : Michael Cimino. Prises interminables (jusqu'à 50 pour une même scène); prairie repeinte car jugée pas assez verte; démolition et réfection d'un quartier entier pour cause de mauvais espacement entre les bâtiments, rumeur de dépense de 50.000 $ en cocaïne sur le tournage... A l'arrivée : un montage de 5h25, inexploitable, ramené à 219 min.
Coupable d'avoir cruellement démystifié le mythe de l'Ouest Américain, le film se fait littéralement étriller par la Presse US à l'avant-première, le 19 novembre 1980. Et même s'il ressort 6 mois plus tard dans un nouveau montage de 149 min, le mal est fait : la mauvaise publicité et les critiques assassines ont déjà ruiné la carrière du film, même s'il fut bien accueillis en Europe et surtout en France. Si l'oeuvre de Cimino a encore ses détracteurs aux Etats-Unis, qui ne lui pardonnent toujours pas d'avoir ruiné la United Artists, son anti-western est considéré à juste titre comme un des plus grands films de l'Histoire du cinéma américain.