Fait rare dans l'histoire de Cannes : l'un des films de la Compétition a été projeté sur la Croisette... un mois après la sortie dans les salles de son pays. De quoi braquer les journalistes qui espéraient être parmi les premiers au monde à découvrir Julieta, nouvel opus de Pedro Almodovar ? Bien au contraire, si l'on en croit notre revue de presse :
Alex Masson / CinemaTeaser : "JULIETA ne pourra pas atteindre les hauteurs de TOUT SUR MA MERE, parce qu’il ne dit rien ou presque sur cette fille qui part sans se retourner (...) A l’arrivée, bien que belle et rugueuse, cette chronique d’une dépression reste trop bruyante pour rivaliser avec ce que sait faire avec une matière similaire un réalisateur comme Todd Haynes." - Lire la critique complète
Peter Debruge / Variety : "L'auteur espagnol nous offre son drame le plus sincère en hommage à l'auteur de nouvelles canadienne Alice Munro (...) Almodovar a construit un mystère extrêmement non-conventionnel, dans lequel il n'y a ni crime, ni coupable. A la place, son personnage principal féminin est elle-même une énigme que le film tente sincèrement de comprendre, en retraçant les 32 ans qui suivent la rencontre fortuite ayant donné à sa vie une trajectoire si particulière." - Lire la critique complète
Variety : "L'auteur espagnol nous offre son drame le plus sincère"
Mehdi Omaïs / Metronews : "S’il ne cède jamais au pathos, resserrant au maximum son intrigue (...) le réalisateur ibère réussit à nous cueillir à l’usure. Par son intelligence, sa pudeur, sa grâce (inoubliable raccord sur la serviette) et sa faculté à faire exister nos peurs dans la rainure de celles de Julieta. Faut pas s’étonner si les larmes coulent à la fin." - Lire la critique complète
Jessica Kiang / The Playlist : "Il y a également des zones de pénurie, où il semble que, même en étant peut-être dans la forme la plus maîtrisée, modérée et contrôlée de sa carrière, la grande machine du style d'Almodovar n'a pas assez de matériau brut pour justifier tous les efforts mis dans le récit. D'un côté, Julieta ressemble à un travail de maturité, d'empathie et de portée, mais de l'autre, il paraît être un animal sauvage mis en cage et qui s'aiguise les dents sur trop peu de viande." - Lire la critique complète
Louis Guichard / Télérama : "Récit à tiroirs, avalanche de drames et chronologie sophistiquée : Almodóvar sort le grand jeu, pour dire la fragilité des liens entre les êtres. Un grand cru du maître espagnol." - Lire la critique complète