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    Cannes 2016 : avec Paterson, Jim Jarmusch offre un peu de poésie au Festival
    Maximilien Pierrette
    Journaliste cinéma - Tombé dans le cinéma quand il était petit, et devenu accro aux séries, fait ses propres cascades et navigue entre époques et genres, de la SF à la comédie (musicale ou non) en passant par le fantastique et l’animation. Il décortique aussi l’actu geek et héroïque dans FanZone.

    A quelques jours de la présentation du documentaire "Gimme Danger" en Séance Spéciale, Jim Jarmusch a fait son retour en Compétition avec "Paterson", emmené par Adam Driver et Golshifteh Farahani.

    En bref

    De quoi ça parle ?

    Paterson vit à Paterson, New Jersey, cette ville des poètes - de William Carlos Williams à Allan Ginsberg aujourd’hui en décrépitude. Chauffeur de bus d’une trentaine d’années, il mène une vie réglée aux côtés de Laura, qui multiplie projets et expériences avec enthousiasme et de Marvin, bouledogue anglais. Chaque jour, Paterson écrit des poèmes sur un carnet secret qui ne le quitte pas…

    Jim Jarmusch et Cannes

    Lauréat de la Caméra d'Or pour Stranger Than Paradise en 1984, le cinéaste est habitué de la Compétition avec six participations et deux récompenses, dont le Grand Prix remis à Broken Flowers en 2005. Septième de ses films présenté dans cette section, Paterson lui portera-t-il chance en lui permettant de décrocher sa première Palme d'Or ?

    Les bonnes raisons de voir le film selon la Rédac'

    • La poésie, qui est au coeur de ce Paterson : dans les dialogues, les références et certains motifs visuels, comme les tenues et cupcakes de Golshifteh Farahani ou quelques effets de miroir qui évoquent des rimes.
    • Dans la lignée des dernières saisons de Girls, dont Jarmusch pourrait tout à fait réaliser un épisode, Adam Driver compose un personnage tendre et se fond parfaitement dans l'univers du cinéaste. S'il n'est pas nécessaire de rappeler son talent, l'acteur est ici très attachant.
    • Cela peut paraître bête, mais un film aussi simple, beau et touchant, ça fait du bien. On se sent en effet comme dans un cocon pendant presque 2 heures.
    • Ne cherchez plus la Palme Dog : elle est ici, s'appelle Marvin et c'est un bouledogue aussi mignon que facétieux.
    • Vous connaissez l'oeuvre du poète William Carlos Williams ? Non ? Vous aurez sans aucun doute envie de vous plonger dans ses écrits en sortant de la salle.

    "Paterson" sur Twitter

    La revue de presse

    • Aurélien Ferenczi / Télérama : "Le film exalte l'harmonie domestique, la sécurité rassurante des rituels. Il fait la somme des micro-bonheurs qu'apportent, érigés en habitudes, l'amour, l'amitié, le travail, la vie en communauté.  (...) Ce qui pourrait être gentillet ou naïf se révèle ici magnifique... " Lire la critique complète
    • Owen Gleiberman / Variety : "Le rythme lent et calme d'un film de Jim Jarmusch - délibéré et tellement propice à la méditation et tellement zen- est ce qui fait la valeur de l'esthétique de Jarmusch, pour ne pas dire sa marque de fabrique..." Lire la critique complète
    • Marilyne Letertre / MetroNews : "Le réalisateur de Dead Man et Ghost dog dissèque le quotidien d’un Américain moyen sur une semaine. C’est alors un jour sans fin qui commence (...) Paterson n’est ni une tranche de vie drôlatique ni une lecture poétique d’un quotidien a priori monotone. Paterson n’est qu’un collage d’images et de saynètes qui eussent tout aussi bien alimenté un court métrage ou un album photo.Lire la critique complète
    • Jean-Christian Hay / Gala : "En ces temps troubles, dans une société violente, fréné­tique et agitée, un peu de douceur et de légè­reté sont les bien­ve­nues. Bonne nouvelle: Pater­son n’est que ça.Lire la critique complète
    • Thierry Gandillot / Les Echos : "C'est léger et bien léché, aérien et mélancolique, mais ... sans grand intérêt." Lire la critique complète

    La conférence de presse

     

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