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    Cannes 2016 : comique et poétique, Neruda enchante la Quinzaine des Réalisateurs
    Maximilien Pierrette
    Journaliste cinéma - Tombé dans le cinéma quand il était petit, et devenu accro aux séries, fait ses propres cascades et navigue entre époques et genres, de la SF à la comédie (musicale ou non) en passant par le fantastique et l’animation. Il décortique aussi l’actu geek et héroïque dans FanZone.

    Quatre ans après "No", Pablo Larrain, Gael Garcia Bernal et Luis Gnecco sont de retour à la Quinzaine des Réalisateurs avec "Neruda", vrai-faux biopic du poète chilien homonyme, qui a enthousiasmé les spectateurs.

    En bref

    De quoi ça parle ?

    1948, la Guerre Froide s’est propagée jusqu’au Chili. Au Congrès, le sénateur Pablo Neruda critique ouvertement le gouvernement. Le président Videla demande alors sa destitution et confie au redoutable inspecteur Óscar Peluchonneau le soin de procéder à l’arrestation du poète. Neruda et son épouse, la peintre Delia del Carril, échouent à quitter le pays et sont alors dans l’obligation de se cacher. Il joue avec l’inspecteur, laisse volontairement des indices pour rendre cette traque encore plus dangereuse et plus intime. Dans ce jeu du chat et de la souris, Neruda voit l’occasion de se réinventer et de devenir à la fois un symbole pour la liberté et une légende littéraire.

    Pablo Larrain et Cannes

    Les fidèles de la Quinzaine des Réalisateurs sont familiers du talent de Pablo Larrain, et pour cause : le cinéaste y a déjà présenté Tony Manero (2008) et No (2012). Rendez-vous dans quatre ans pour son quatrième film dans cette section ?

    Les bonnes raisons de voir le film selon la Rédac'

    • Vous ne maîtrisez pas votre Neruda sur le bout des doigts ? Pas de souci car le long métrage n'est pas un biopic classique, retraçant la vie et l'oeuvre du poète chilien, puisqu'il s'attache à une partie de son existence, avec un ton qui mêle poésie, humour et références cinématographiques. Pour reprendre les termes de Pablo Larrain à notre micro, il s'agit plus d'un film à l'esprit nerudien qu'un film sur Neruda.
    • Récemment récompensé à Berlin (Ours d'Argent pour El Club), le cinéaste ne se repose pas sur ses lauriers et continue de progresser. La preuve avec cet opus d'une maîtrise formelle folle, et dans laquelle il infuse ses (nombreuses) influences sans tomber dans la copie.
    • Réunis dans No, Luis Gnecco et Gael Garcia Bernal sont ici séparés du début à la fin du récit, puisqu'ils incarnent respectivement Neruda et le policier qui le poursuit sans relâche.
    • Avec sa fine moustache, son chapeau et son costume, Gael Garcia Bernal campe un flic haut en couleurs et complètement cinématographique, que l'on croirait sorti d'un film noir.
    • La relation (à distance) entre les deux personnages principaux, riche et touchante, qui donne envie de revoir le film pour en saisir toutes les nuances. Et confirmer l'interprétation que l'on peut en faire à la première vision.

    Pablo Larrain, Gael Garcia Bernal et Luis Gnecco évoquent cette "ode à la fiction" :

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