Mon compte
    Cannes 2016 - Moi, Daniel Blake : les premières larmes de la Croisette pour le nouveau Ken Loach ?
    Maximilien Pierrette
    Journaliste cinéma - Tombé dans le cinéma quand il était petit, et devenu accro aux séries, fait ses propres cascades et navigue entre époques et genres, de la SF à la comédie (musicale ou non) en passant par le fantastique et l’animation. Il décortique aussi l’actu geek et héroïque dans FanZone.

    Deux ans après avoir annoncé sa retraite, Ken Loach est finalement de retour aux affaire avec "Moi, Daniel Blake", qui lui vaut une nouvelle présence sur la Croisette. Et une seconde Palme d'Or à la clé ?

    En bref

    De quoi ça parle ?

    Pour la première fois de sa vie, Daniel Blake, un menuisier anglais de 59 ans, est contraint de faire appel à l’aide sociale à la suite de problèmes cardiaques. Mais bien que son médecin lui ait interdit de travailler, il se voit signifier l'obligation d'une recherche d'emploi sous peine de sanction. Au cours de ses rendez-vous réguliers au « job center », Daniel va croiser la route de Rachel, mère célibataire de deux enfants qui a été contrainte d'accepter un logement à 450km de sa ville natale pour ne pas être placée en foyer d’accueil. Pris tous deux dans les filets des aberrations administratives de la Grande-Bretagne d’aujourd’hui, Daniel et Rachel vont tenter de s’entraider…

    Ken Loach et Cannes

    Comme son compatriote Mike Leigh, Ken Loach fait partie de ces réalisateurs qu'on ne présente plus. Surtout à Cannes, où il concourt pour la 13ème fois en Compétition cette année. Et ce deux ans après Jimmy's Hall, qui devait être son dernier film. Régulièrement récompensé sur la Croisette (par le Jury du Prix Oecuménique notamment), va-t-il remporter une seconde Palme d'Or, 10 ans après celle du Vent se lève, grâce à Daniel Blake, histoire de prendre sa retraite sur une victoire.

    Les bonnes raisons de voir "Moi, Daniel Blake" selon la Rédac'

    • L'heure de la retraite n'a finalement pas sonné pour Ken Loach. Et c'est tant mieux car le cinéaste anglais n'a rien perdu de sa verve sociale.
    • Un film de Ken Loach, c'est généralement l'occasion de découvrir de nouvelles têtes. Et ça ne rate pas, si bien que les noms de Dave Johns et Hayley Squires devraient régulièrement revenir lorsqu'il sera question de pronostics pour les Prix d'Interprétation.
    • La scène dont Moi, Daniel Blake tire son titre, et qui concentre toutes les qualités du long métrage : charge sociale, humour et émotion.
    • A ce titre, essayer de ne pas verser une larme relève presque de la mission impossible.

    "Moi, Daniel Blake" sur Twitter

    La revue de presse

    • Cécile Mury / Télérama : "Colère, empathie et inébranlable humanisme... Cette année, Ken Loach a encore des choses à nous dire. Ce drame social en compétition a, plus que ses films précédents, des airs d'ultime baroud d'honneur." Lire la critique complète
    • Jean-Claude Raspiengeas / La Croix : "Ils auraient pu en tirer un brûlot. Ils ont opté pour une chronique, pétrie de solidarité, de deux naufragés qui écopent comme ils peuvent. Ou comment la frustration mène au désespoir, puis à la perte de la dignité." Lire la critique complète
    • Jérôme Vermelin / MetroNews : "Le talent de Ken Loach consiste à raconter ce drame moderne, écrit par le fidèle Paul Laverty, sans jamais avoir recours aux regards mouillés, aux mouvements de caméra appuyés et aux violons qui grincent. Ici l’épure est totale..." Lire la critique complète
    • Thomas Sotinel / Le Monde : "Moi, Daniel Blake n’est pas une satire d’un système absurde. Ken Loach n’est pas un humoriste, c’est un homme en colère et le parcours de l’ouvrier privé de travail et de ressources est filmé avec une rage d’autant plus impatiente qu’elle est impuissante." Lire la critique complète
    • Serge Kanganski / Les Inrocks : "Idéologue plutôt que cinéaste, Loach ne fait rien pour nuancer ce tableau opposant les bons et les méchants. Rien pour mettre un peu de jeu et de contradiction dans les rouages de sa démonstration, pour y injecter un peu de complexité humaine, comme chez nos amis les frères Dardenne. Non: il y a les oppresseurs et les opprimés. Point barre. Et le réalisateur met le paquet pour bien charger négativement les uns et positivement les autres." Lire la critique complète

    La conférence de presse de l'équipe de Moi, Daniel Blake

    A l'annonce du tournage de Jimmy's Hall, il a beaucoup été dit qu'il s'agirait du tout dernier film de Ken Loach... Est-ce véritablement l'ultime film du cinéaste ? Pourrait-il changer d'avis ? Nous lui avions posé la question il y a deux ans !

     

    FBwhatsapp facebook Tweet
    Sur le même sujet
    Commentaires
    Back to Top