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    Cannes 2016 : Elle, le grand retour de Paul Verhoeven à Cannes après Basic Instinct

    Vingt-quatre ans après sa première compétition cannoise avec Basic Instinct, le Hollandais Paul Verhoeven n'a rien perdu de sa subversion. Il revient avec un film tourné en France : Elle, dans lequel une femme est fascinée par l'homme qui l'a violée.

    En bref

    SBS Distribution

    De quoi ça parle ?

    Michèle fait partie de ces femmes que rien ne semble atteindre. À la tête d'une grande entreprise de jeux vidéo, elle gère ses affaires comme sa vie sentimentale : d'une main de fer. Sa vie bascule lorsqu’elle est agressée chez elle par un mystérieux inconnu. Inébranlable, Michèle se met à le traquer en retour. Un jeu étrange s'installe alors entre eux. Un jeu qui, à tout instant, peut dégénérer.

    Le réalisateur

    Cinéaste légendaire des années 1970, 1980 et 1990, Paul Verhoeven commence sa carrière aux Pays Bas, son pays d'origine, avec plusieurs longs métrages subversifs. En 1983, il se lance dans une carrière internationale avec son acteur fétiche : Rutger Hauer. En 1985, La chair et le sang sera leur dernière collaboration. A Hollywood, Paul Verhoeven tourne coup sur coup RobocopTotal Recall et Basic Instinct, qui lui offre sa seule sélection cannoise en compétition. Après trois autres films hollywoodiens (ShowgirlsStarship Troopers et Hollow Man), le réalisateur retourne en Hollande pour tourner Black Book en 2006. Elle, premier film de Paul Verhoeven tourné en France, offre à son auteur sa seconde venue à Cannes à l'âge de 77 ans.  

    Les bonnes raisons de voir le film

    • Pour le retour de Paul Verhoeven aux films sulfureux et subversifs
    • Pour la distribution cinq étoiles du film 
    • Pour les répliques incisives et pince-sans-rire écrites par David Birke et Harold Manning
    • Pour l'ambiguité du sujet qui laisse le spectateur rêveur plusieurs jours après avoir vu le film
    • Pour l'efficacité de la mise en scène signée Paul Verhoeven qui échappe aux temps morts pendant plus de deux heures.

    La revue de tweets

    La revue de presse

    • Louis Guichard / Télérama : "Le goût de Verhoeven pour la provocation et la transgression exacerbe la crudité des situations et la cruauté des rapports entre tous les personnages, paroles et actes confondus. Le tout dans un rire sous cape permanent qui rappelle bien souvent la misanthropie joyeuse d’un Claude Chabrol." Lire la critique complète
    • Emmanuelle Spadacenta / Cinemateaser : "ELLE ne marque pas le retour du grand Verhoeven formaliste. Mais il réaffirme de manière singulière la puissance et la perversité d’un grand metteur en scène qui dirige le cadre et les comédiens à l’unisson de son regard cinglant." Lire la critique complète
    • Mehdi Omaïs / Métronews : "Elle est une oeuvre aux relents délicieusement cradingues et tordus, doublée d’une habile auscultation des apparences et faux-semblants. Bref, un de ces films qui n’épargne ni son public ni ses protagonistes." Lire la critique complète
    • Jean-François Rauger / Le Monde : "Le film de Verhoeven passe (…) d’une vision entomologique, froide et sarcastique, à la mythologie pure, sautant par-dessus les étapes de la psychologie, fut-elle celle des profondeurs. Il fallait, pour incarner cette transmutation, une comédienne d’exception. Il fallait la grandeur d’Isabelle Huppert, pour rendre évident et indiscutable un parcours tout autant physique que cérébral." Lire la critique complète
    • Eric Kohn / Indiewire : ""Elle" ne maintient pas toujours l’équilibre astucieux entre méchanceté et confrontation dramatique qui en fait une farce si émouvante et peu conventionnelle. Les conflits qui entourent ces personnes tournées vers elles-mêmes semblent parfois trop fades. Heureusement, l’approche féroce de Huppert et son regard concentré restent au centre de cette histoire envoutante (…)." Lire la critique complète
    • Jordan Mintzer / The Hollywood Reporter : "Tout ceci est bien sûr assez pervers, ce qui n’a rien de surprenant venant de l’actrice principale et du réalisateur, mais ce qui est bienvenu dans « Elle », c’est la manière dont ils combinent leurs talents pour faire un film qui ne lésine pas sur le sexe, la violence et le sadisme, et qui finalement, raconte comment une femme utilise les trois  pour se libérer." Lire la critique complète

    La conférence de presse

     

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