Creed – L’héritage de Rocky Balboa
Difficile d’être plus clair que ça ! Le titre français de ce nouveau film parle de lui-même : l’Etalon Italien est une figure mythique du cinéma dont il serait cruel de priver les générations suivantes. Même si Stallone a récemment offert un baroud d’honneur flamboyant au boxeur dans Rocky Balboa, il ne rajeunit malheureusement pas, et l’heure de raccrocher les gants pour de bon a fini par sonner.
Côté films de boxe (ou de combat), la relève est largement assurée par des longs métrages de grande qualité (Warrior, Fighter, La Rage au ventre…). Mais aussi bons soient-ils, tous ces films ne sont pas des "Rocky". L’esprit de la célèbre saga, cette émotion caractéristique qui a accompagné des générations entières de spectateurs, ne s’y trouve pas. Ce qui leur fait cruellement défaut, c’est la bénédiction de Balboa.
Sans en être vraiment conscient dans un premier temps, c’est cette même bénédiction que recherche activement Adonis Johnson (le fils d’Apollo Creed). Enfant qui n’a jamais connu son père, il a désespérément besoin d’un nom, d’une identité, d’une légitimité à exister (comme c’est le cas de nombreuses productions cinématographiques actuelles).
Cette légitimité, c’est un Rocky Balboa vieillissant qui finira par l’apporter au personnage, au film, et à ce nouveau chapitre de la saga. Pour l’occasion, l’ancien champion devient donc coach, et offre un véritable parcours initiatique à Adonis ainsi qu’à la nouvelle génération de spectateurs.
Aux côtés de Stallone, on revient ainsi sur tous les lieux légendaires de la saga (la salle d’entrainement, l’appartement du héros avec l’aquarium aux tortues (!!), le restaurant), comme si Rocky cédait ses quartiers à une nouvelle recrue… jusqu’au dénouement, sur le ring, où Balboa passe définitivement le flambeau à Creed.
Quand l'équipe de "Creed" évoque ses souvenirs de la saga "Rocky"...