Le Dernier loup, "pas assez chinois" ? C'est le motif invoqué par l'Académie des Oscars pour recaler Le Dernier loup de Jean-Jacques Annaud, qui était le candidat pour la Chine dans la catégorie Meilleur film étranger. Le candidature du film, choisi début septembre, un an après un autre Français (Philippe Muyl pour Le Promeneur d'oiseau), a été déclaré irrecevable. Le réalisateur l'a appris par courrier à la date du 9 octobre 2015.
Comme le rapporte le cinéaste à l'AFP, le comité aurait affirmé que la majorité de "l'apport artistique" du film ne vient pas de la Chine et qu'une partie de l'équipe technique (soit le réalisateur, deux scénaristes, un des producteurs, le directeur de la photographie et le compositeur) n'était pas chinoise.
"Ils me font rigoler, ils me parlent d'une large équipe française, on était sept ! Et il y avait 600 Chinois sur mon plateau, sans parler des acteurs, et ensuite 2 000 personnes en postproduction, toutes en Chine !", lance-t-il, ne cachant pas sa colère suite à cette disqualification.
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"On a fait notre film à partir d'un best-seller chinois, avec des acteurs entièrement chinois, dans des langues de la Chine - le mandarin et le mongol - et c'est une histoire qui a un contenu chinois. Je suis stupéfait". Et d'ajouter : "On est à un niveau d’arbitraire proche d’une république bananière".
Pour mémoire, le premier long métrage de Jean-Jacques Annaud, La Victoire en chantant, avait décroché l'Oscar du meilleur film étranger en 1977.
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