La course du Lapin Blanc, le numéro de danse du Chapelier Fou, le terrible Jaberwocky...
A sa sortie en 2010, la version live d'Alice au Pays des Merveilles signée Tim Burton a rassemblé les foules et divisé les opinions. Mais qu'il ait ou non été apprécié par le spectateur lambda, le long métrage s'est récemment découvert un intérêt tout nouveau aux yeux de la communauté scientifique, et notamment auprès d'un groupe de chercheurs finlandais spécialisés dans les troubles mentaux.
C'est à l'université d'Aalto à Helsinki que des scientifiques ont eu l'idée d'utiliser Alice au Pays des Merveilles dans leurs recherches sur la psychose. Etant donné que l'état de psychose altère la perception de la réalité, entrainant parfois des hallucinations, le film de Burton, de par son côté fantastique et irréel, était susceptible de produire des résultats intéressants.
Selon la scientifique Eva Rikandi, d'autres films du même genre avaient été envisagés pour tenter l'expérience, mais Alice au Pays des Merveilles a été sélectionné car considéré comme le moins effrayant de tous. Le long métrage a donc été projeté à des sujets standards ainsi qu'à des patients ayant souffert de trouble psychotique à une seule reprise.
A l'aide de scanners, ils ont découvert que l'activité cérébrale de ces derniers répondait au film de façon différente, notamment dans un secteur du cerveau appelé précuneus.
Selon les chercheurs d'Aalto, cette découverte pourrait leur permettre de franchir un pas décisif dans leurs recherches sur la psychose, de concentrer leurs efforts sur le fameux précuneus, et de diagnostiquer de façon plus efficace les patients qui seraient susceptibles d'en souffrir.
Reste à voir si Alice de l'autre côté du miroir, la suite du film de Burton prévue pour juin 2016, possèdera les mêmes vertus...
Johnny Depp est... le Chapelier Fou !