Le Grand Bleu (1988)
Le film sur l'apnée
Parce que c'est le film de toute une génération et le film culte sur l'apnée No Limit, Le Grand Bleu contient forcément plusieurs scènes de plongée en profondeur. Mais, deux sont particulièrement marquantes et éprouvantes... Celle où Enzo (Jean Reno), tentant de battre le record de Jacques (Jean-Marc Barr), descend bien trop profond et est secouru par son ami à qui il demande de le ramener en bas. Et puis la seconde, la dernière scène du film, lorsque Jacques choisit de rejoindre les profondeurs et les dauphins...
En coulisses : Un début de syncope pour Jean Reno
Sabré par une certaine branche de la critique, adulé par toute une génération de spectateurs, envoutés par son ambiance hypnotique et si particulière, Le Grand Bleu est avant tout le film le plus personnel de Luc Besson. Ce dernier a grandi porté par sa passion pour ce sport, ses parents ayant été instructeurs de sports nautiques. Si un accident l'empêchera de poursuivre ses rêves de profondeur, il délivrera des années plus tard un bel hommage à cet univers des fonds marin en s'inspirant de la vie de Jacques Mayol qui a d'ailleurs été l'un des conseillers techniques du film. Pour Besson, l'authenticité était de rigueur et ses acteurs ont réalisé eux-mêmes les scènes de plongée.
Pour Jean Reno et Jean-Marc Barr, le tournage fut donc loin d'être une partie de plaisir puisqu'ils devaient assurer une quinzaine de descentes par jour, parfois dans des eaux glacées. Cette expérience dangereuse mais unique en son genre a parfois donné des moments où la réalité a failli imiter l'art. Dans le making-of du film, Luc Besson raconte ainsi comment Jean Reno a frôlé la catastrophe tant il s'était senti, comme les personnages du film, happé par les profondeurs :
"C'est une espèce de rêve de plonger comme ça dans du bleu. Au bout d'une vingtaine ou d'une trentaine de plongée, ils avaient pris confiance en eux et ils finissaient par l'aimer ce grand bleu et à avoir vraiment envie d'y descendre. Deux trois fois, ils m'ont fait peur parce qu'ils descendaient quand même assez profond et ils restaient assez longtemps.
Jean Reno est remonté une ou deux fois quasiment dans le coma parce qu'il était bien au fond et qu'il n'avait pas vraiment envie de remonter. Il avait fait un début de syncope. Et on ne s'en rend pas compte, la syncope, c'est quelque chose de très sournois car il y a cet espèce d'état où l'on se sent bien et où on a envie de rester là et qui est vraiment très dangereux parce qu'on peut vraiment y rester."
La scène finale du Grand Bleu :