La Nuit du Chasseur (1956)
De quoi ça parle ?
Un prêcheur inquiétant poursuit dans l'Amérique rurale deux enfants dont le père vient d'être condamné pour vol et meurtre. Avant son incarcération, le père leur avait confié dix mille dollars, dont ils ne doivent révéler l'existence à personne. Pourchassés sans pitié par ce pasteur psychopathe et abandonnés à eux-mêmes, les enfants se lancent sur les routes.
Pourquoi faut-il le voir ?
Ce long-métrage fut un échec, qui a brisé son réalisateur Charles Laughton, qui ne refera jamais d'autres films, mais c'est surtout un chef d'oeuvre, que tout bon cinéphile se doit d'avoir vu, tous genres et toutes époques confondus. Il fait partie de ces pépites devenues incontournables avec le temps. Hollywood a voulu tuer ce monstre d'originalité, fascinant, mystérieux, et c'est le public qui lui a redonné vie. Une belle histoire un peu triste.
Empruntant au conte, aux peurs enfantines, La nuit du chasseur est d'une noirceur extrême, rarement égalée. Un cauchemar dans une Amérique rurale hors du temps et un thriller qui peut être interprété de multiples façons, chacun pouvant lui donner la signification qu'il souhaite. Robert Mitchum, pas encore une grande star, y est déjà hypnotique.
Le saviez-vous ?
Ce film fit l'objet d'un remake en 1991 pour la télévision. Contrairement au film qui épousait le point de vue des enfants, le téléfilm se concentre sur le personnage du précheur incarné par Richard Chamberlain. Tout le monde s'accorde à dire que cette nouvelle mouture dirigée par David Greene ne parvient aucunement à égaler l'original.
La scène préférée de Chiara Mastroïanni vient de ce film :