- Audiard palmé, les Français en force, un Fils de Saül remarqué... que retenir du palmarès ?
- Dheepan de Jacques Audiard remporte la Palme d'Or
- Villa Nabila, Zombex, San Andreas Quake... Le côté obscur et WTF du Festival
- Ecoutez la playlist du festival avec Dalida, Jabberwocky, Billie Holiday...
- Lady Cotillard et Michael Fassender sur les marches du 23 mai
Cannes 2015, c'est fini, avec la Palme d'or remise ce dimanche soir par les frères Coen à Dheepan de Jacques Audiard. Après douze jours de compétition acharnée, des stars, du strass et des paillettes, Cannes tire sa révérence et reprend une respiration normale. Au programme de cette ultime journée : des lauréats au micro d'AlloCiné, des cartons qui s'entassent, la pluie qui s'invite au finish, des souvenirs pour Jean-Hugues Anglade et notre bon vieux Chewie qui a vécu une sacrée aventure sur la Croisette et qui repart dans une galaxie lointaine, très lointaine...
On a croisé
Cannes la solitaire, Cannes la dénudée, l'autre Cannes. Eh oui, le palmarès n'est pas encore tombé que notre ville-star a déjà retiré ses parures dorées. Adieu tentures de la Quinzaine, devanture du Palais et chefs d'oeuvre affichés. Il faut dire que la belle s'est tout de même exposée aux regards du monde entier pendant plus de douze jours et autant de nuits endiablées. Sur les trottoirs glissants car déjà lustrés, les talons hauts se font rares. Dans le palais, règne le bruit de l'aspirateur se faufilant tant bien que mal au milieu des cartons de remballage disséminés et des télévisions débranchées.
Mais où sont les gens ? Tandis que les plus matinaux se pressent une dernière fois dans les salles qui re-projettent tous les films en compétition, les moins téméraires (les raisonnables ?) restent au fond de leur lit, se préparant pour l'ultime-soirée-cannoise-à-n'absolument-pas-manquer. Les plus fous rares ? Les journalistes qui peuplent les bureaux de presse vides, déterminés à boucler leurs derniers papiers.
Parmi les visages cernés et les mines défaites, on ne peut s'empêcher de remarquer les regards apaisés et même radieux de tous les membres attachés à la sécurité. Ravis de ne bientôt plus être "au taquet", avec sur les épaules la responsabilité de toute une cour de privilégiés.
Vers 18H, le palais de nouveau s'allumera et Cannes fatiguée une dernière fois se pomponnera. Faisant taire les rumeurs, son palmarès elle délivrera, avant de sombrer dans un profond sommeil quasi... annuel.
L'insolite
L'insolite, c'est, pour le tout dernier jour des festivités cannoises, l'arrivée en fanfare de... la pluie ! Comme si le ciel, au-dessus de la Croisette, était comme nous : triste que tout ça se termine...
Souvenirs cannois
Jean-Hugues Anglade a été l'une de nos plus belles rencontres ces derniers jours. Emu et émouvant, le comédien balade avec lui de nombreux souvenirs et une mémoire fidèle. Celle surtout de ses amis et collaborateurs Hervé Guibert, auteur de L'homme blessé, et Patrice Chéreau, dans la chambre d'un certain Hôtel Martinez...
Paroles de festivaliers
Entendu ce matin, très tôt, en salle Bunuel, un couple de cinéphiles impliqués :
"Bon, la salle pour Mon Roi est tout de même pleine. Je pense que celle de Carol le sera aussi. Par contre, personne n'ira en salle du Soixantième voir le Gus Van Sant raté !"
"Sauf si les gens veulent voir l'étendue du dégât..."
Cruauté cannoise, et plus largement cruauté cinéphile, on te reconnaît bien là...
La chanson qu'on a aimé (ré)entendre
Chaque début de film présenté en compétition est précédé du célèbre thème du Carnaval des Animaux. Un rituel attendu à chaque fois par les cinéphiles heureux d'être là, sur le point de découvrir forcément (?) un grand film. Attendu aujourd'hui plus que n'importe quel autre jour.
On vous fait réécouter et on vous dit tout sur ce morceau mythique !
On a osé...
Négocier des accréditations pour la tv line, se faire refouler, obtenir en échange des accréditations pour la conférence de presse des lauréats et parvenir à s'incruster sur la fameuse tv line précédémment refusée. Chaque année, c'est le même combat et chaque année, c'est gagné. Ca se passe comme ça chez AlloCiné !
Et grâce à cela, on a rencontré...
Sophie Marceau, Todd Haynes, Tim Roth et Michel Franco, Emmanuelle Bercot, Vincent Lindon... Et Jacques Audiard.
La scène
...du Grand Théâtre Lumière évidemment. Scène où l'on a vu défiler TOUS les lauréats de la compétition. De cette clôture nous retiendrons tout particulièrement les propos sincères, les larmes et le choc ressentis par Emmanuelle Bercot et Vincent Lindon, prix d'interprétation féminin, masculin de cette édition.
=> Pourquoi Vincent Lindon est pour nous le meilleur acteur français... au moins !
La déclaration
Et le bon mot du jour, nous le devons à Jacques Audiard, lauréat de la Palme d'Or.
"Je remercie Monsieur Haneke de ne pas avoir fait de film cette année."
Soouvenez-vous, en 2009, le cinéatse autrichien avait remporté le Prix tant convoité pour Le Ruban Blanc, ne laissant à Jacques Audiard "que" le Grand Prix pour son Prophète.
Chewie, on est (encore un peu) à Cannes
Le festival, c'est fini, pour nous, pour vous et... pour Chewie. Un festival qui a ouvert notre mascotte au cinéma mais aussi et surtout au monde. Un festival qui l'a initié à l'amour et autres joies du corps, telle une brève parenthèse dans sa vie intergalactique. Un peu angoissé par l'achèvement des festivités, la bête a tenu à se rassurer, et se rappeler qu'au-delà de cette parenthèse cannoise, dans une galaxie pas si lointaine, l'attendait quelque chose de tout aussi agréable, voir de décisif cinématographiquement parlant : l'imminente sortie de Star Wars 7 ! Très sérieux et impliqué, il a donc tenu à organiser lui-même une conférence de presse dans la salle de conférence officielle du Festival.
De manière plus potache, notre camarade poilu s'est amusé à prendre l'apparence de Mace Windu sur la Croisette, un rôle tenu à l'écran par Samuel L. Jackson.
Enfin, avide de soutien et de compliments, Chewie a interrogé nos talents rencontrés à Cannes sur leur amour pour la saga Star Wars.
Et là, ça a été un peu le drame...
Au programme demain : cocher quelques croix sur le calendrier, en mai 2016. A l'année prochaine !l