- The Lobster, premier grand film de Cannes 2015 ?
- La presse "sonnée" par Le Fils de Saul
- Que vaut le cru 2015 de Woody Allen ?
- Colin Farrell, Rachel Weisz et Léa Seydoux prennent la pose
- Le nouveau Desplechin ravit la presse !
Cannes 2015 : jour 3 ! Pendant que Woody Allen posait avec Emma Stone, héroïne de son nouveau film, le mystérieux The Lobster se dévoilait, les stars défilaient encore, Le Fils de Saul impressionnait, et un Mentalist débarquait au Marché. Et Chewie se baladait.
Le débat : The Lobster est-il incompréhensible ?
Lors de l'annonce de la sélection, Thierry Frémaux l'avait présenté comme "un film où on ne comprend pas tout." Autant dire qu'on était un peu inquiets à l'idée de découvrir The Lobster à 8h30, et de s'y perdre complètement. Mais non. Si sa fin est ouverte et ambigüe, le cinquième long métrage de Yorgos Lanthimos n'a rien d'imbitable.
Ca n'a pas empêché une partie des acteurs de plaisanter sur le sujet en conférence de presse, et nous avons donc voulu en avoir le coeur net avec deux d'entre eux, Ariane Labed et Ben Whishaw, en leur posant la question suivante : pourquoi The Lobster a une réputation de film incompréhensible ? Réponse ci-dessous avec, en prime, la comédienne qui évoque l'objectif principal du récit.
LA scène qui claque
Avec son plan séquence d'ouverture, Le Fils de Saül (en Compétition Officielle) a mis KO les festivaliers. Filmé en plan serré, entouré d'un flou laissant filtrer l'horreur des camps de la mort, avec comme seul décor (ou presque) l'expressif visage de Géza Röhrig, ce morceau de bravoure refusant toute stylisation superficielle est éprouvant et laisse le spectateur, après une dizaine de minutes, dans un état de choc émotionnel rare.
Avec cette scène, le réalisateur hongrois László Nemes fait son entrée sur la scène du 7ème Art par la plus grande des portes. Et Cannes vient de s'offrir un choc. Un vrai. De pur cinéma.
Chewie on est à Cannes
Chaque jour, les journalistes en passent par là. Après être entrés au Palais, petite visite de sécurité (bien logique et toujours cordiale) par le détecteur de métaux. Chewie a beau être Chewie, il n'y coupe pas. Mais stoïque, toujours stoïque...
Un Mentalist au Marché du Film
Simon Baker réalisateur ! Le Mentalist est de passage sur la Croisette, non pas pour une série, mais avec un projet long métrage sous le bras, intitulé Breath. Il le présente, en ce moment, aux investisseurs du Marché du film. Début de tournage prévu cet automne. Le Mentalist à Cannes, une première fois ? Figurez-vous que non ! Il était venu accompagner un film frissonnant...
"Je suis venu ici il y a 10 ans environ, pour une projection de minuit du film de George Romero, Land of the dead. C'était très excitant, mais c'est vrai que ma venue cette année est différente, car je suis davantage là pour la partie Marché. C'est une vue tellement différente du festival.
Ce qui est fou, c'est l'ampleur de ce festival, avec le marché, les films en compétition, Un Certain Regard, etc, etc. C'est un déplacement vraiment intéressant pour moi."
Et pour en savoir plus sur ce projet de long métrage, Simon Baker nous dit tout dans la vidéo ci-dessous :
Le moine qui a bai.. une limousine
Vous avez aimé le film de pirate avec Catherine Deneuve d'hier ? Le Marché du Film vous réserve aujourd'hui une nouvelle petite pépite, cette fois-ci venue d'Inde. Et avec un titre comme le sien, on a envie de le voir. Forcément...
La déclaration de la journée
László Nemes, qui présente en Compétition Officielle Le Fils de Saul, à l'esthétique très minimaliste, à base de plans serrés, de flous et d'univers sonore, fait un constat amer sur le cinéma contemporain : "La numérisation et la démocratisation des trucages numériques contribuent à tuer le cinéma. D'une part cela engendre une esthétique de réalisateurs d'effets visuels. D'autre part, c'est une stratégie de monstration et de surenchère. Or, à un moment donné, je suis persuadé que l'on ne peut plus suivre émotionnellement."
==> Pour lire l'intégralité de l'interview, cliquez ici !
Le selfie interdit
Avant le démarrage officiel du Festival, le délégué général Thierry Frémaux s'était déclaré favorable à une pratique moins intensive du selfie sur les Marches. Premier constat : il est toujours de rigueur. Deuxième constat : Frémaux prouve qu'il a de l'humour à ce sujet :
Le souvenir de Cannes
Avec The Lobster, Ariane Labed participe au Festival de Cannes pour la première fois de sa carrière. Et espérons pour elle qu'elle ne vivra pas la même mésaventure que Gilles Jacob, interrompu en par des punks sur un plateau télé en 1978. Une image qui a marquée la comédienne : "Je ne sais plus quelle était la situation politique", nous explique-t-elle. "Le cri c'était un peu "Arrêtez de vous complaire entre vous" car quelque chose se passait et il fallait le gueuler."
"C'était un peu pour détruire ce truc très très faux de "On est entre nous, c'est formidable"", poursuit Ariane Labed à propos de cet événement que vous pouvez découvrir en cliquant sur ce lien, et dont on retient notamment un beau lancer de pot de fleurs.
On les a croisés
Pendant qu'Ariane Labed évoquait Cannes, son partenaire Colin Farrell donnait lui aussi des interviews. Et faute de pouvoir l'avoir, nous avons pu le voir alors qu'il répondait aux questions d'autres journalistes.
Quelques heures auparavant, le hasard a voulu que nous allions chercher un café au moment où se terminait la conférence de presse de L'Homme irrationnel, nouveau film de Woody Allen emmené par Emma Stone, qui est donc passée très près de nous.
Pendant ladite conférence, un journaliste a fait remarquer à Woody Allen que ses personnages songaient souvent au meurtre et lui a demandé si ça lui était déjà arrivé. Réponse : "Au moment-même où vous me parlez." Du coup on a pas cherché à prendre de photo de lui, au cas où...
Le raté (qu'on assume)
Elle n'était pas vraiment "fast", et encore moins "furious" lorsqu'elle est sortie par l'entrée des artistes Michelle Rodriguez. A tel point qu'elle aurait très bien pu figurer dans la rubrique "On les a croisés"... si elle n'avait pas tourné la tête au dernier moment lorsque nous avons tenté de la prendre en photo. Et ce par deux fois ! Quand ça ne veut pas...
La chanson qu'on a aimé entendre
Présente dans les génériques de début et de fin, et à plusieurs reprises dans L'Homme irrationnel, la chanson "The In Crowd" du Ramsey Lewis Trio a clairement plu à Woody Allen. Et ça ne date pas d'hier puisque le cinéaste l'utilisait déjà dans Maudite aphrodite, en 1995, année où on pouvait également l'entendre dans le Casino de Martin Scorsese.
Au programme demain : Nanni Moretti et sa maman, la journée parfaite de Benicio del Toro, Amy Winehouse sur grand écran et toujours Chewie.