Inutile de vous le rappeler, Timbuktu est le grand vainqueur de cette 40ème Nuit des César avec un quasi sans-faute (7 récompenses sur 8), donnant une teinte politique à ce palmarès 2015. Le film d'Abderrahmane Sissako prend ainsi une belle revanche sur Cannes, dont il était reparti bredouille.
Le réalisateur ne voit cependant pas les choses ainsi !
On apprécie le compliment à sa juste valeur Mme Pialat... Au-delà du triomphe de "Timbuktu", cette 40ème Nuit des César a marqué l'avènement de la jeune garde du cinéma français, les Combattants Adèle Haenel (meilleure Actrice) et Kévin Azaïs (meilleur Espoir masculin). Ils ont 25 ans en moyenne et la fougue qui va avec.
Et vous allez voir, cette fougue se manifeste même à l'égard de l'une de nos journalistes...
Autre figure de cette génération passionnée et lauréat ce soir du César du Meilleur acteur, Pierre Niney a terrassé Gaspard Ulliel dans le combat Saint Laurent Vs Saint Laurent.
Un combat ? Quel combat ?
Au cours de cette cérémonie, on a croisé (et consacré) de jeunes comédiens, mais également un réalisateur débutant. Thomas Cailley et ses Combattants, donné grandissime favori de la catégorie Meilleur premier film, repart logiquement avec la statuette sous le bras. On avait connu le réalisateur plein d'assurance, le second degré facile, on retrouve un Césarisé sous le choc de sa soudaine notoriété. Ce qui ne l'empêche pas de parler avec lucidité (et fougue, toujours) de son film.
Les Combattants ou comment ne pas se résigner
Avec ses 38 ans, Reda Kateb ferait presque figure de vétéran à côté de ses camarades lauréats. Mais son sens de l'humour et l'intelligence de son propos feraient presque oublier son âge canonique.
Il a, à ce propos, le sens de la formule :
Comment oublier les deux stars américaines de la soirée ? Sean Penn d'abord. Sobre, classe, intelligent, il était visiblement ému de recevoir son César d'honneur des mains de la très (très) émue Marion Cotillard. C'est que pour Sean, la France est l'un des rares pays de cinéma au monde.
Et Gérard Depardieu une source d'inspiration...
Et puis, il y avait Kristen Stewart... Le français n'est pas sa langue maternelle, et ça s'entend. Mais elle est visiblement prête à faire des efforts pour le cinéma hexagonal qu'elle a envie de fréquenter à nouveau.
Et qu'elle avoue presque préférer...
La belle aventure de Mommy n'en finit plus de se prolonger. Après Cannes, le film de Dolan triomphe au César (Meilleur film étranger), à la barbe de son concurrent de la Croisette, "Winter Sleep". Xavier Dolan, absent (il n'est pourtant pas aux Oscars !), c'est Suzanne Clément, sa muse, qui a reçu la récompense pour son réalisateur.
Et elle est aux anges pour ce "créateur" qu'elle connaît si bien
Propos recueillis en salle de presse de la 40è cérémonie des César, le 20 Février 2015.