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    Dominique Farrugia : "Ça m’amusait de rendre hommage au cinéma des années 80"
    Brigitte Baronnet
    Passionnée par le cinéma français, adorant arpenter les festivals, elle est journaliste pour AlloCiné depuis 12 ans. Elle anime le podcast Spotlight.

    Rencontre avec Dominique Farrugia, à quelques jours de la sortie de Bis, sa nouvelle comédie avec Kad Merad et Franck Dubosc.

    EuropaCorp Distribution

    AlloCiné : Vous présentez Bis comme étant un film plus personnel. Pouvez-vous nous en dire davantage à ce propos ?

    Dominique Farrugia : C’est un film personnel parce que ça parle des parents, ça parle de revenir à 17 ans, parler à son père ou à sa mère, ce que j’aurai peut être aimé faire. C’est avant tout une comédie avec des petits morceaux de moi dedans. Par exemple, Le Verdier, c’était le restaurant de mes parents. Sur le camion, il y a le numéro de téléphone de mes parents à l’époque… J’ai mis plein de choses à moi.

    C’est parti d’une idée simple qui est « la vie est un brouillon qu’on aimerait remettre au propre »

    C'est un projet que vous portiez depuis longtemps ?

    Après L’Amour c’est mieux à deux, j’avais vraiment envie de me remettre à réaliser. 10 ans se sont écoulés entre les deux. J’avais pris beaucoup de plaisir à faire L’amour c’est mieux à deux et en plus le film a bien marché, donc j’étais content. Et puis j’ai eu cette idée-là, mais j’ai mis du temps à la mettre en place, j’ai fait un autre film entre les deux. Ça a été long. On a beaucoup écrit avec Nans Delgado et Fred Hazan qui m’ont beaucoup aidé à l’écriture. C’est parti d’une idée simple qui est « la vie est un brouillon qu’on aimerait remettre au propre ».

    Retour vers le futur est un film que j'adore et je trouve qu’il est trop bien pour que je m’approche de ça.

    Le film est ultra référencé multipliant les clins d'oeil à des films du genre, notamment Retour vers le futur à un moment en particulier...

    Il n’y a pas vraiment d’écho à Retour vers le futur, j’ai essayé d’éviter. C’est un film que j’adore et je trouve qu’il est trop bien pour que je m’approche de ça. J’aime beaucoup les films dans lesquels on revient dans le temps. C’est un style, c’est un genre ; ça m’amusait de faire ça et aussi de revivre dans les années 80. Ça m’amusait de rendre hommage au cinéma des années 80 qui est un cinéma que j’aime beaucoup, surtout le cinéma français. Il y a des affiches dans l’une des chambres : le film de Jacques Bral, le film de Luc Besson… Ce sont des films qui m’ont plu quand j’avais 20 ans. C’est ce qui a un peu formé ma cinématographie quelque part.

    Festival de l'Alpe d'Huez 2015 : Dominique Farrugia au lendemain de la première présentation de Bis au public

    Il y a également beaucoup de musiques des années 80 et d’objets d’époque… Comment avez-vous travaillé sur la reconstitution des années 80 ?

    J’ai travaillé avec un décorateur qui s’appelle Etienne Méry qui a littéralement dévalisé Le Bon Coin : il a chiné, chiné, chiné ! Il avait des tonnes de trucs, donc j’avais à ma disposition des jouets que je pouvais placer. On a bien rigolé là-dessus ! 

    J’avais envie de petits moments qui nous rappellent des choses qu’on a pu vivre les uns et les autres

    Et j’avais envie de petits moments qui nous rappellent des choses qu’on a pu vivre les uns et les autres, qui nous plaisaient dans ces années-là, ou faire découvrir à d’autres que c’était rigolo. Ces bonbons qui pétillent, le mange-disque, le Walkman… Toutes ces choses qui m’amusent.

    Parlons de ce duo que vous avez choisi, un duo encore inédit au cinéma : Kad Merad et Franck Dubosc...

    J’avais envie de travailler avec des gens que j’aime. Je les connais depuis longtemps. Franck Dubosc, j’ai produit son premier spectacle. Kad Merad, quand j’étais patron de la chaine Comédie, je l’ai fait venir avec Olivier (le duo Kad & O). Ils ont passé deux années là-bas, on s’est vraiment marré. J’ai fait trois films avec Franck en tout. Je savais comment travailler avec eux et comment les amener à des choses qu’ils ne font pas tout le temps. C’est ce qui m’amusait aussi. 

    20 ans après, d’avoir une comédie qui continue à exister, c'est super

    On a fêté l’année dernière les 20 ans de la sortie de La Cité de la peur. J’imagine qu’on vous parle encore beaucoup de ce film qui est devenu culte…

    Ce que j’adore, c’est que ça continue à passer à la télé. J’ai l’impression de le voir toutes les semaines ! On m’en parle, et sur les réseaux sociaux, on m’en parle encore. Les gens tweetent des citations… Je crois qu’on m’a envoyé par tweet toutes mes citations. C’est super d’avoir réussi à passer ce cap, 20 ans après, d’avoir une comédie qui continue à exister. C’est extraordinaire.

    On vous a souvent posé la question sans doute. Avez-vous toujours dans un coin de la tête, pas forcément une suite, mais un film dans la lignée de La Cité de la peur ?

    Non, je ne pense pas. Je ne sais pas. On en a parlé plein de fois. Autre chose peut être. Mais je suis content car Chantal a eu un succès gigantesque. C’est formidable pour elle, et formidable pour moi que mon ami ait tout ça. Alain, j’espère qu’il va nous faire un autre bon film très vite. 

    L'humour de Dominique Farrugia vu par Julien Boisselier :

    Propos recueillis au Festival de la comédie de l'Alpe d'Huez 2015

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