Mon compte
    Dans l'antre de la Hammer...
    Corentin Palanchini
    Passionné par le cinéma hollywoodien des années 10 à 70, il suit avec intérêt l’évolution actuelle de l’industrie du 7e Art, et regarde tout ce qui lui passe devant les yeux : comédie française, polar des années 90, Palme d’or oubliée ou films du moment. Et avec le temps qu’il lui reste, des séries.

    Plus de 4 ans après la sortie de "Laisse-moi entrer", premier long-métrage financé par la Hammer depuis 1979, "La Dame en noir 2 : l'ange de la mort" débarque sur les écrans. Retour sur une maison de production mythique du cinéma anglais.

    Cinq frissons incontournables de la Hammer

    En exemple, cinq films incontournables de la Hammer en tant que firme d'horreur. Tous sont l'oeuvre de Terence Fisher qui, pour sortir ses films, devait perpétuellement jongler avec la censure britannique.

    Frankenstein s'est échappé !

    Le comte Frankenstein est condamné à la guillotine et reçoit la visite d'un prêtre qui le confesse. Il a cherché à créer un moyen de redonner la vie, mais très vite a dérivé et a pensé à créer la vie de toute pièce. Terence Fisher pose avec ce film ce qui sera la marque de fabrique d'une firme toute entière. Le glauque très "Grand-guignol" de certaines scènes, notamment les actes du baron, de plus en plus obsédé par sa création, marquera à tout jamais une génération de cinéphiles. Le mythe commence...

    Le Cauchemar de Dracula

      Un jeune homme a décidé de mettre fin aux meurtres du comte Dracula, un vampire responsable du meurtre de plusieurs personnes innoncentes. Hélas, il périt avant d'avoir accompli sa mission. Le docteur Van Helsing trouve le journal du défunt et décide à son tour d'en finir avec le monstre. Nouveau personnage à être dépoussiéré, Dracula devient charmeur, séducteur, et surtout, montre ostensiblement ses redoutables canines. Le sang abondant qui en coule lors d'une scène de succion est toute à la fois amusante et fait frémir dans les cinémas de quartier. A déguster sans modération !

      Le Chien des Baskerville

      Sherlock Holmes et le Dr Watson partent enquêter sur une famille dont les membres disparaissent mystérieusement. Peter Cushing est on ne peut plus à l'aise dans la peau du célèbre détective londonien, et Christopher Lee (Baskerville) est pour une fois du côté des victimes. En adaptant le roman à son style gothique (en ajoutant notamment la scène de la grotte), Terence Fisher donne à son film moins l'aspect d'un polar que d'un thriller horrifique. Les scènes chocs des précédents films sont absentes, mais compensées par une histoire bien interprétée et menée tambour battant.

      La Malédiction des pharaons

      Trois archéologues trouvent le tombeau d'une princesse égyptienne et libèrent par erreur son puissant gardien. Si le scénario reste très proche du film original (La Momie, 1932), Terence Fisher démontre tout son talent de metteur en scène, notamment grâce à l'aide de son directeur photo Jack Asher. La musique de Franz Reizenstein mérite également d'être soulignée, de même que la prestance de Christopher Lee en gardien de tombeau égyptien millénaire.

      La Nuit du loup-garou

      Un mendiant est enfermé par le marquis Siniestro. Dans la même geôle est bouclée une servante sourde-muette. Le mendiant viole la jeune fille, et elle donne le jour à un petit garçon nommé Léon. Sauf que ce petit a une particularité : il se change en loup-garou à chaque nuit de pleine lune. Le film est d'un pessimisme profond et d'une grande tristesse. La vie du loup-garou est une tragédie et le film une complète réussite, portée par un Oliver Reed à la fois touchant et terrifiant.

      Ci-dessous, Nicolas Stanzick revient sur la Hammer à l'épreuve de la censure britannique...

       

      FBwhatsapp facebook Tweet
      Commentaires
      Back to Top