La génération "Hartley"
Australiens d'origine grecque, Christina et Nick sont amoureux l'un de l'autre. Tout irait pour le mieux si Nick n'était pas l'élève de Christina ! Le pitch de cette pièce de théâtre australienne ne vous rappelerait pas un joli mix entre des éléments d'une série bien connue en France ? Rien d'étonnant puisque Hartley, coeurs à vif est en réalité l'adaptation de la pièce The Heartbreak kid, écrite en 1987 par un professeur de Sydney ! Ben Gannon la remarque et décide d'en faire un film. Co-réalisé par Michael Jenkins, The Heartbreak Kid sort sur les écrans en 1993.
On y trouve déjà les personnages de la famille Poulos (Nick, Effie, George, etc.) ou encore Southgate et Rivers. Alex Dimitriades (Nick) Scott Major (Rivers) et Katerine Halliday (Rose, nommée Maria dans le film) apparaissent au générique poursuivront l'aventure quand le film deviendra une série... S'il était parfois difficile de s'identifier aux ados de Beverly Hills, les petits Australiens offraient une alternative originale aux téléspectateurs, d'autant que les éléves étaient multi-ethniques. C'est probablement pour cette raison que la série a si bien marché en France. Depuis, aucune série australienne n'a marqué à ce point les esprits.
L'un des points forts de Hartley : sa bande sonore. A chaque épisode, les télespectateurs découvrent des morceaux brillants, pour la plupart composés par des artistes australiens pas encore connus, comme le souhaitait Ben Gannon. Dès la première saison, la série australienne choisit de faire disparaître son héros, Nick Poulos. Le personnage décède des suites d'un combat de boxe. Si, aujourd'hui, les séries éliminent régulièrement des personnages, il est plutôt rare d'assister au décès du personnage principal aussi rapidement. Pourtant, alors même qu'il n'était resté finalement que peu de temps, Nick est resté l'un des personnages dont les télespectateurs se souviendront le plus.
Excepté le lycée d'Hartley, deux autres lieux ont caractérisé la série : le Shark Pool, à la fois lieu de rencontres et de travail pour certains (Katherina, Drazic), un bar très sombre qui a vu passer toutes les générations de Hartley. Le deuxième lieu incoutournable de la série reste l'entrepôt, où de nombreux élèves ont cohabité. Rivers, Jodie et Steve ont été les premiers à passer la porte et vivre ensemble. A la fin de la série, Drazic y cohabitait avec Zac et Thania. Une utopie qui a certainement inspiré toute une génération de colocataires !
Ci-dessous, Le générique culte de la série (version saison 1)
Par deux fois, les australiens ont tenté de recréer la magie d'Hartley sans véritablement y parvenir. Il y a d'abord eu Talents & Co en 2001, qui tentait de décliner le concept en accentuant l'aspect artistique puisque l'histoire est celle d'un groupe bancaire qui organise un concours pour stimuler l'innovation, la création et l'accomplissement de jeunes Australiens. Les concurrents, âgés de 18 à 21 ans, doivent soumettre des projets artistiques, sportifs, scientifiques, et économiques. Chaque finaliste reçoit 20 000 dollars pour réaliser son projet. Pour participer à ce concours, ces jeunes adultes doivent cohabiter dans un entrepôt urbain fraîchement rénové avec six autres compagnons de projet. La vie en communauté dans un tel environnement ouvre les portes à l'hystérie, les larmes, mais aussi le génie et les flirts. Nos vies secrètesde son côté se présentait quant à elle comme une version plus adulte d'Hartley avec des personnages dans la trentaine qui partageaient, pour une partie d'entre eux, un même appartement à Melbourne.