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    Le Hobbit : pas de films en plus sans l'accord de la Fondation Tolkien
    Corentin Palanchini
    Passionné par le cinéma hollywoodien des années 10 à 70, il suit avec intérêt l’évolution actuelle de l’industrie du 7e Art, et regarde tout ce qui lui passe devant les yeux : comédie française, polar des années 90, Palme d’or oubliée ou films du moment. Et avec le temps qu’il lui reste, des séries.

    Malgré la récente déclaration de Ian McKellen quant aux films adaptés de Tolkien qui pourraient continuer après Le Hobbit, Peter Jackson et la Fondation Tolkien sont quant à eux plus réservés.

    Metropolitan FilmExport

    Il y a des déclarations d'intention qui restent lettres mortes. L'acteur Ian McKellen a ainsi annoncé lundi soir à Londres où se tenait l'avant-première du Hobbit : la Bataille des cinq armées que les films adaptés de Tolkien pourraient éventuellement se poursuivre au-delà du dernier volet des aventures de Bilbon. Le réalisateur Peter Jackson a tenu à préciser les choses mardi lors d'une conférence de presse :

    "Les droits [d'adaptation] du Seigneur des anneaux et du Hobbit avaient été vendus par le Pr Tolkien à la fin des années soixante, mais ce sont ses seules oeuvres qui aient jamais été vendues". Les droits sur les autres écrits de J.R.R. Tolkien sont en effet détenus par la Fondation Tolkien qui gère la succession de l'auteur britannique. Jackson a ensuite enfoncé le clou :

    Sans coopération de la Fondation Tolkien, il ne peut pas y avoir de nouveaux films".

    Alors : appel d'offre ou simple constat, le réalisateur du Seigneur des anneaux n'a pas caché avoir envie de réaliser d'autres films dans les années à venir après dix ans consacrés à l'univers de Tolkien. De toute évidence, derrière cette fondation se trouve Christopher Tolkien, dernier fils survivant du romancier, qui s'est montré par le passé très critique quant à l'adaptation cinématographique de l'oeuvre de son père : "Ils ont éviscéré le livre, en en faisant un film d'action pour les 15-25 ans", confiait-il en 2012 à nos collègues du Monde.

    Dans cet article de nos confrères, Adam Tolkien, petit-fils de l'auteur, faisait état de la volonté de la Fondation pour les années à venir : "Normalement, les exécuteurs testamentaires veulent promouvoir l'œuvre au maximum. Nous, c'est le contraire. Nous voulons mettre la lumière sur ce qui n'est pas Le Seigneur des anneaux."

    Autant dire que l'avenir des oeuvres de Tolkien au cinéma est encore tout à fait incertain, et qu'il convient de raison garder quant aux déclarations et commentaires des personnes impliquées dans les adaptations cinématographiques de Tolkien.

    Pourquoi ne pas imaginer adaptés au cinéma la pièce de théâtre Le Retour de Beorhtnoth, fils de Beorhthelm ou le conte de fées Ferrant de Bourg-aux-Bois ? Et pourquoi pas une série tirée du Fermier Gilles de Ham ? L'avenir nous le dira.

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