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    Night Call, Taxi Driver... Les plus grands obsessionnels du cinéma !

    "Night Call", "Social Network".. Le grand écran a toujours été fasciné par les personnages obsessionnels. Zoom sur quelques-uns de ces inquiétants antihéros du cinéma, conduits par une idée fixe qui les amènent à la gloire ou à la déchéance.

    Mark Zuckerberg - "The Social Network"

    L'obsessionnel solitaire

    Contrairement à celles de Travis Bickle ou de Lou Bloom, les obsessions du Mark Zuckerberg de The Social Network ne le conduiront pas à la violence physique. Mais bien à la violence morale et verbale. Le slogan du film - "Voyou, génie, traitre, milliardaire" - résume d'ailleurs bien une partie de la troublante personnalité de cet entrepreneur de génie - fait de réel et de fiction - mais évince sa nature obsessionnelle et son inaptitude à tisser des liens sociaux normaux.

    Quelle obsession ?

    Adapté du livre de Ben Mezrich, "La revanche d'un solitaire", The Social Network démarre sur une scène incroyable dans laquelle Mark et sa petite amie Erica ont une conversation à bâton rompue qui met de suite face à la personnalité de Zuckerberg, aussi blessante qu'inadaptée à toute forme de communication, bornée et obsessionnelle. En quête de reconnaissance, il fait entendre son envie et surtout son besoin presque vital d'intégrer un des clubs privés d'Harvard "parce qu'ils sont exclusifs. Et marrants et ils amènent à une vie meilleure". Cette idée fixe de rejoindre un club n'est pas saisie par sa petite amie qui, avant de rompre avec lui, dit même : "Tu as un TOC avec ces final clubs".

    Comment elle s'exprime ?

    Pour impressionner les Final Clubs, Zuckerberg cherche une idée. Une obsession en créant une autre, il va finir par créer Facebook et ne plus penser qu'à ça. Mark emménage dans la Silicone Valley pour ça, laisse tomber Harvard pour ça. Et plus le film avance et plus son "bébé" l'arrache à tout le reste. Il va trahir son meilleur ami parce qu'il estime qu'il n'est plus dans le coup, va doubler les frères Winklevoss et éradiquer tous ceux qui ne sont plus utiles. Même lors des scènes de conciliations juridiques, il est comme absent à ce qui se joue, occupé à penser aux améliorations de Facebook.

    Il y a une différence entre l'obsession et la motivation"

    Le Zuckerberg de Fincher est conscient de son intelligence mais il est aussi à la limite du syndrome d'Asperger. Il ne regarde pas dans les yeux, ne montre aucune émotion, parle à une vitesse hallucinante. Une particularité qui a d'ailleurs été difficile à jouer pour Jesse Eisenberg. Souffrant lui-même d'un trouble du déficit de l'attention avec hyperactivité, il a dû se réapproprier un débit de parole qu'il a justement combattu sa vie entière.

    Jusqu'où...

    The Social Network se termine bien évidemment par la réussite irrévocable de Mark Zuckerberg. Au final, il aura fait les bons choix pour mener Facebook à la réussite, son réseau social ayant conquis le monde entier. Mais, le film dégage une dernière note glaçante faite de solitude, lorsqu'il envoie une demande d'ami à Erica. Le milliardaire se met alors à rafraichir la page toutes les cinq secondes pour voir si elle lui a répondu. Une nouvelle obsession.

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