Fargo, The Knick, The Affair, The Flash... elles ont démarré cette année et vous les avez peut-être manquées. Il n'est pas trop tard pour les rattraper, surtout en cette période où la plupart de vos séries préférées sont parties en pause pour l'hiver

Transparent

Synopsis : Un père réunit ses enfants, Ali, Joshua et Sarah, pour parler de l'avenir. Pensant en premier lieu qu'il serait question d'héritage, tous les trois sont surpris d'apprendre qu'il s'agit en fait d'une révélation qui risque de bouleverser leur vie : il a décidé de changer de sexe !

5 bonnes raisons de la rattraper

Filmée comme un film américain indé, cette série d'Amazon est la première jolie réussite de la plateforme en matière de création originale malgré son budget clairement limité. Imaginée par Jill Soloway, qui a fait ses premiers pas à la télévision en tant que scénariste sur Six Feet Under et United States Of Tara, Transparent est son oeuvre de A à Z puisqu'elle en est également la réalisatrice et productrice exécutive.
A la rentrée 2014, elle est la série qui a obtenu les meilleures critiques de la part de la presse américaine, des critiques dithyrambiques qui lui ont permis d'obtenir un score exceptionnel de 91/100 sur Metacritic. Elle est aussi un coup de coeur des spectateurs puisqu'elle a été plébiscitée sur la base seule de son pilote lorsqu'Amazon a proposé aux internautes de le découvrir parmi d'autres et qu'il en est ressorti bon premier du sondage associé.
Le thème de Transparent est non seulement original mais aussi parfaitement dans l'air du temps, la transformation de ce père de famille en femme bousculant les idées reçues, les puritains et les grands défenseurs du genre, en toute simplicité, sans provocation aucune.
Jeffrey Tambor, qui a pris l'habitude de nous faire beaucoup rire que ce soit dans Arrested Development ou ses innombrables apparitions dans tout un tas de séries, montre ici une autre facette de son talent, sur un ton plus grave. Le rôle de Mort/Maura lui va à merveille et il parvient à exprimer en peu de temps et peu de mots des sentiments allant de la détresse à la bienveillance avec beaucoup de densité. La prestation de la géniale Judith Light, dans le rôle de son ex-femme acariâtre, est jubilatoire.
Comme dans toute bonne production indé qui se respecte, la musique prend une place importante dans le récit, que ce soit le thème du générique, émouvant, aux morceaux qui traversent les épisodes, bien choisis.

Jean-Maxime Renault