Le film-somme
Quel réalisateur pourrait bien avoir envie de revisiter les origines de Batman après avoir vu la trilogie Dark Knight ? Quel cinéaste oserait se lancer dans une épopée spatiale après Interstellar ?
Une fois que Nolan est passé par là, il ne reste souvent plus grand-chose à dire. Pour chaque thématique qu’il aborde, le cinéaste britannique donne naissance à un film-somme, un (très) long métrage qui explore le sujet sous toutes ses coutures et qui laisse rarement la place à une nouvelle interprétation.
Que dire de plus sur le voyage spatial après 2h50 d’Interstellar ? Ou sur le rêve après 2h30 d’Inception ? Un peu à la manière d’un Stanley Kubrick – même si Nolan rejette souvent cette comparaison – il livre souvent le "film définitif".
Symptomatiques de cette obsession qu’a le cinéaste de tout dire et de tout aborder, les films de Nolan ne bénéficient presque jamais de scènes coupées, car tout est déjà dans la première version. Tous les plans tournés sont utilisés !
Le résultat : des longs métrages extrêmement riches, et la certitude presque systématique pour le public d’assister à un film qui fera date en faisant la queue pour aller voir le nouveau Nolan. De quoi en attendre la date de sortie avec des trépignements d’impatience…