Le jeu de piste
Pas de théories sans indices ! Et des indices, les films de Nolan en sont truffés du début à la fin. Le cinéaste semble s’amuser à les semer comme les miettes de pain du petit Poucet, à la disposition du spectateur, et décuple ainsi l’intérêt du public.
En effet, devant Le Prestige, Inception ou Interstellar, pas question de relâcher son attention un seul instant. Chaque plan, chaque réplique et même parfois chaque note de musique a son importance pour décoder la grande énigme finale. En glissant le DVD dans le lecteur ou en entrant dans la salle, on sait que notre petit cerveau va être mis à contribution.
Et le plus jouissif, dans tout ça, c’est que quand on se met à chercher, généralement, on trouve ! On en revient à notre article sur les incroyables découvertes amassées par les fans sur Inception : certains se sont rendus compte que Dom Cobb (DiCaprio) ne porte son alliance que dans les scènes où il rêve, ou encore que la partition de Hans Zimmer reprend le "Non, je ne regrette rien" d’Edith Piaf au ralenti…
Bref, Nolan aime nous faire réfléchir, nous donner du fil à retordre, mettre nos pensées en ébullition. La (dé)construction de Memento en est la preuve, ses films sont de véritables jeux de piste faits de casse-têtes, d’énigmes et de paradoxes. Même le logo de Syncopy (la maison de production fondée par Nolan) représente un labyrinthe.
"Je pense que l’idée du jeu va avec celle du tour de magie, et ainsi de suite. Ça participe à l’art du spectacle, ça participe à l’implication du public. La complexité et le sentiment de complexité, à mon avis, peuvent enrichir une expérience cinématographique pour les spectateurs. C’est dans cette direction qu’on essaie d’aller avec les films qu’on fait"
Retrouvez notre interview complète de Christopher Nolan...