En 2009, "Le Ruban Blanc" remporte la Palme d'Or...
Les autres films en compétition étaient :
- Fish Tank
- Nuit d'ivresse printanière
- Bright Star
- Thirst, ceci est mon sang
- Hôtel Woodstock
- Vengeance
- Kinatay
- Looking for Eric
- Antichrist
- Etreintes brisées
- Vincere
- Les Herbes Folles
- Inglorious Basterds
- A l'origine
- Le temps qu'il reste
- Enter the Void
- Visage
... mais "Un Prophète" l'aurait tout autant méritée !
Cette année-là à Cannes, au sein du Jury présidé par Isabelle Huppert, sept voix sur neuf récompensent Le Ruban Blanc. Un vote presque unanime donc et mérité. Et pourtant, il n’aurait surpris personne de voir Un Prophète, grand film d’un tout autre genre, remporter la Palme. S’il n’est alors pas destiné à décrocher ce Graal, le cinquième long-métrage du réalisateur français Jacques Audiard remporte tout de même le Grand Prix du Jury avant de devenir l’un des évènements du cinéma français de l’année 2009.
Car, après Cannes, Un Prophète est parvenu à décrocher de multiples récompenses, notamment aux César 2010, où le film gagne neuf récompenses (dont celle du Meilleur film et du Meilleur Acteur), mais a également réussit à séduire un large public. Il faut dire que cette plongée bouleversante et violente dans l’univers de la prison ne pouvait que secouer et interroger. Par son propos, son ambiance réaliste, sa lumière magistrale, l’intelligence de son récit et de sa narration, ce film ultra maîtrisé a provoqué quelque chose de grand et d’effrayant, devenant plus qu’un film de prison et touchant des territoires beaucoup plus lointains. Il a offert également deux grandioses interprétations, la complexité et l'ambivalence d’un Tahar Rahim, alors révélé au grand public, et le charisme d’un Niels Arestrup au sommet de son art.
Raphaëlle Raux-Moreau