En 2004, "Fahrenheit 9/11" remportait la Palme d'Or...
Les autres films en compétition étaient :
- 2046
- Clean
- Comme une image
- Daremo Shiranai
- Carnets de voyage
- The Edukators
- Exils
- Innocence
- La vie est un miracle
- La Femme est l'avenir de l'homme
- La Sainte fille
- Les Conséquences de l'amour
- Mondovino
- Shrek 2
- Old Boy
- Tropical Malady
- Ladykillers
- The Life and Death of Peter Sellers
...mais "Old Boy" l'aurait tout autant méritée !
"Même si je suis pire qu'une bête, n'ai-je pas le droit de vivre ?" Cette glaçante citation entendue dans le chef-d'oeuvre de Park Chan Wook pourrait au fond résumer à elle seule Old Boy; une oeuvre hallucinante et tétanisante, qui fut l'incontestable électrochoc du Festival de Cannes 2004. Une grenade dégoupillée et jetée à la face d'un public pétrifié devant l'énergie dévastatrice d'un film qui mélange brillamment violence (extrême), audace narrative et formelle, le tout porté par une démentielle composition de l'acteur sud coréen Choi Min Sik ivre de vengeance.
Old Boy, c'était le film préféré du président du Jury cette année là, un certain Quentin Tarantino, qui ne manque d'ailleurs pas de rappeler combien il adore le film, qu'il classe régulièrement dans ses oeuvres préférées. Si cela n'avait tenu qu'à lui, il aurait volontiers donné la Palme d'or à l'oeuvre de Park Chan Wook. Oui, mais voilà : il faut l'unanimité au sein du Jury. "Cela s'est joué à deux voix près" dira Q.T. à la conférence de presse post-palmarès. En guise de consolation, le film est donc reparti avec le Grand Prix du Jury, tandis que le brûlot Fahrenheit 9/11 obtenait la récompense suprême. Le choix d'une Palme évidemment politique donc.
OP