Synopsis : La petite ville anglaise de Southcliffe voit s'abattre sur elle une vague de fusillades le même jour, causant la mort de nombreuses personnes. Un journaliste revient dans cet endroit qui l'a vu grandir. Il est témoin des différentes émotions ressenties par les proches des victimes à la suite de ces évènements : la peine, l'effroi, le deuil, la culpabilité et la rédemption...
PARCE QU'IL N'Y A PAS QUE BROADCHURCH...
Le succès de l'excellente série Broadchurch sur ITV, sur France 2 et de par le monde ne doit pas faire oublier au grand public qu'il existe des tas d'autres séries angaises de grande qualité qui mériteraient tout autant d'être ainsi exposées et regardées avec la même attention. Southcliffe fait partie de celles-là bien qu'elle ne jouisse pas du même buzz précédant sa diffusion, ici ou ailleurs.
PARCE QU'IL NE S'AGIT QUE DE QUATRE EPISODES...
La multitude de séries disponibles -avec des saisons dépassant la plupart du temps les huits épisodes- est telle qu'il faut faire des choix de plus en plus draconiens lors de ses soirées télé. L'avantage d'une mini-série comme Southcliffe, outre son nombre d'épisode réduit, c'est qu'elle est bouclée à la fin, sans suite possible. L'engagement est donc de courte durée.
PARCE QUE SOUTHCLIFFE EST UN EXERCICE DE STYLE...
Lors de ses deux premiers épisodes, Southcliffe surprend sur la forme en choisissant une narration complexe, totalement destructurée, qui pourrait paraître gratuite, voire prétentieuse, mais qui fait écho au chaos engendré par les fusillades dans le village. Ainsi, les téléspectateurs, comme les héros, sont totalement déboussolés. Une entrée en matière déstabilisante, abrupte et lente, qui mérite d'être dépassée pour assister aux deux épisodes suivants, brillants.
PARCE QUE SOUTHCLIFFE EST BOULEVERSANTE...
La sécheresse des premiers épisodes est compensée par le torrent de larmes que les derniers entraînent. C'est lorsque les héros laissent exploser leur douleur que le téléspectateur s'autorise, lui aussi, à faire parler ses émotions. Southcliffe parvient toutefois à garder sobriété et retenue. Pas question d'en faire trop. L'émotion est brute, sans filtre, sans musique.
PARCE QU'ON EST HEUREUX D'Y REVOIR DES ANCIENS DE SKINS...
Rory Kinnear, Sean Harris et Shirley Henderson impressionnent dans Southcliffe, mais le plaisir du sériephile, et particulièrement des fans de Skins, c'est de retrouver deux visages marquants de la série ados : Kaya Scodelario, alias Effy, et Joe Dempsey, alias Chris dans la première génération. On les voit peu à l'écran mais ils sont impeccables à chacune de leurs apparitions.