© Nathalie Idalie
AlloCiné : Comment se sont passées vos retrouvailles avec le public ? Vous étiez présent à la grande avant-première au Grand Rex à Paris... Quel souvenir en gardez-vous ?
Antoine du Merle : Cette soirée a été énorme ! J’ai regardé le premier film dans la salle, puis j’ai rejoint Les Inconnus en loge. Ils m’ont dit de rester au fond de la salle, « nous on rentre, on fait un petit speech et on t’appelle pour présenter le 2e ». En attendant, il y avait déjà des gens qui commençaient à me reconnaitre ou à se demander si c’était moi. Et quand ils m’ont appelé, j’ai vu 2 700 personnes qui se sont levées, m’applaudir. C’était hallucinant. J’étais un petit peu tendu !
Puis, on a regardé le 2e et il y avait une super ambiance. On a bien rigolé. C’était génial. Je garde en particulier le souvenir de cette super nuit étoilée. La salle était dans le noir et ils ont demandé à tous les spectateurs d’allumer leurs portables. C’était magique !
"Ça m’a fait super plaisir de voir que le public ne m’avait pas oublié. Ça m'a vraiment touché"
Pendant l’entracte de cette soirée, j’ai pu croiser quelques spectateurs, qui m’ont serré la main, demandé des autographes, des photos… Ça m’a fait super plaisir de voir que le public ne m’avait pas oublié. C’est vrai que ces derniers temps je n’ai pas beaucoup tourné ou alors des petits rôles, et de voir que toutes ces personnes étaient encore là, me reconnaissaient, ça m’a vraiment touché. Je ne pensais pas que ce serait aussi chaleureux ! Je m’attendais à ce que les gens soient contents car le personnage de Mickael a marqué une génération, mais je ne m’attendais pas à ce que ça soit autant.
Vous êtes présent sur Twitter (@AntoineDuMerle), où vous échangez aussi avec le public...
Oui, on m’envoie des messages. J’ai pas mal de bons retours sur Twitter et je regarde beaucoup le hashtag des "Trois Frères le retour" pour voir ce que les gens disent. Et pour l’instant, pour la plupart, c’est assez contradictoire avec les critiques de la presse ! Heureusement pour nous, ce ne sont pas les critiques qui font les entrées !
"Ce ne sont pas les critiques qui font les entrées"
La critique a été particulièrement violente à l'égard du film. Il n'est pas rare que les comédies françaises soient malmenées par la critique, mais pour "Les Trois frères, le retour", elle a été particulièrement dure... Vous étiez-vous préparé à cette idée?
Je m’attendais à ce qu’on ait des mauvaises critiques, mais je ne m’attendais pas à ce qu’il y en ait autant. Forcément je ne suis pas objectif car je joue dans le film, mais je pense que cette suite est réussie. Après, elle est peut être moins drôle que le premier… Mais le premier est devenu tellement cultissime… Dire que la suite est ratée, je trouve ça injuste pour le film.
© Pan-Européenne / Photo : Pamela Duhesme
Je ne m’attendais pas à ce que ces critiques soient aussi violentes. Oui, ça fait mal sur le coup. En tant que comédien, on ne peut pas s’empêcher de lire les critiques. Forcément, ça nous touche. Mais comme je l’ai dit à mon entourage, je ne fais pas ce métier pour les critiques. Ce qui m’intéresse, c’est le public. Si le public n’aime pas, ça va me toucher beaucoup plus. C’est le public qui décidera.
"Dire que cette suite est ratée, je trouve ça injuste pour le film"
Après une journée d’exploitation, nous avons fait le meilleur démarrage de l’année, nous en sommes à 190 000 entrées. C’est plutôt encourageant, il faut que ça continue. Revenir avec un film 18 ans après, c’est un pari difficile. Le film n’est peut être pas ce que les gens auraient voulu, mais de là à dire que c’est une mauvaise suite, j’en doute.
"Certains critiques ont fait un procès d'intention"
Je pense que certains critiques ont fait un procès d’intention au film et ont rédigé leurs critiques avant même de l’avoir vu. Hier, j’ai beaucoup réécouté une chanson de Charles Aznavour qui s’appelle « La critique ». A la fin, il dit « Adieu la critique, bravo le public »...
© Nathalie Idalie
Quels sont vos projets ?
J'ai tourné dans le pilote d'une série fin décembre. Elle va s’appeler "Les Experts : Palavas", ça sera dans le style de Y a-t-il un pilote dans l’avion ?. C’est barré ! Ça prendra la forme de petites pastilles, comme "Caméra Café", "Scènes de ménage". Maintenant, nous sommes en recherche active de diffuseurs. Il y a un vrai potentiel comique.
Propos recuillis par Brigitte Baronnet, le 13 février 2014
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