© Corbis
Jouez et gagnez un voyage au Festival de Marrakech !
La phrase du jour
"Je suis actrice. C'est une passion bien particulière que de risquer de s'exposer aux autres. J'ai la chance d'avoir rencontré des cinéastes extraordinaires qui m'ont permis des voyages intérieurs que je n'avais pas toujours soupçonnés."
Juliette Binoche, avant de recevoir son trophée des mains de Bruno Dumont.
Le film du jour
A Thousand Times Goodnight, d'Erik Poppe
Dans ce film sans concession ni facilité, où des thèmes immortels sont brassés avec authenticité, Juliette Binoche incarne avec brio Rebekka, photographe de guerre dont le talent n'a d'égal que le courage pour se rendre sur le front. Suite à un accident, elle se retrouve bien vite obligée de faire un choix entre sa vie de famille et l'appel du devoir.
Si le résultat sonne particulièrement juste, ce n'est pas uniquement grâce à la talentueuse prestation de la comédienne. Cette dernière s'appuie en effet sur l'expérience du cinéaste Erik Poppe, ancien photographe dans des zones à risque, qui livre donc ici une œuvre très personnelle.
La rencontre du jour
Fatih Akin, membre du Jury pour cette 13ème édition du Festival et réalisateur de Soul Kitchen et de Polluting Paradise, est arrivé à la rencontre des journalistes d'un pas ferme et décontracté. C'est avec bonne humeur et simplicité qu'il s'est prêté au jeu des questions-réponses sur sa participation au Festival, mais aussi sur son tout dernier film, actuellement en cours de montage...
Qu'est-ce qui vous a convaincu de faire partie de ce jury ?
"Le Jury, justement ! Je rêvais de pouvoir prendre un mois de vacances sur le montage de mon film, un mois sans regarder les rushes, mais je n'ai pas eu le temps pour ça. Donc cette semaine était ma seule chance de prendre un peu de distance. Et puis j'ai vu le reste du jury. Scorsese est mon père cinématographique. C'était comme si mon père m'invitait quelque part, je ne pouvais pas refuser ! (rires)"
Pouvez-vous nous parler du rôle de Tahar Rahim dans "The Cut", votre nouveau film ?
"Le film est un western. Et Tahar Rahim joue donc un personnage de western. Je ne veux pas donner trop de détails sur l'histoire mais je peux vous dire qu'il joue un personnage muet, il ne peut pas parler dans le film. Et il a un peu l'air de Chaplin."
La notion du mal à l'intérieur de l'humain revient souvent dans vos films. Pensez-vous que nous naissions mauvais par nature ?
"C'est philosophique, mais le cinéma est philosophique. Je pense que tout ce qui est bon peut devenir mauvais et tout mal peut se transformer en bien. Il y a tant de choses qui ont deux facettes : les roses ont des épines, certains corps magnifiques abritent un cancer. Je pense que tout être humain est capable de commettre les pires crimes, mais que la même personne est aussi capable de faire de belles choses. On peut faire les deux, et je pense que nous sommes au milieu de notre évolution et qu'on finira par en arriver au "Imagine" de John Lennon. Je crains que nous ne soyons plus là pour le voir, mais c'est à ces choses que je pense quand je parle de bien et de mal dans mes films."
La bande annonce de Soul Kitchen
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T.I.