"Les Mystères de l'amour" : AB Productions à l'ère du buzz...
Dimanche 3 mars 2013, sur TMC, plus de 600 000 téléspectateurs nostalgiques de l'époque d'Hélène et les garçons découvrent avec effroi Annette au lit avec... Monsieur Girard, l'homme qui l'a logée, nourrie et vue grandir dans Premiers baisers, et qui n'est autre que le père d'Hélène et de sa meilleure amie, Justine ! Cette relation quasi-incestueuse crée alors un vent de panique sur les réseaux sociaux ! Chacun y va de son message d'indignation.
Sans le vouloir (a priori), Jean-Luc Azoulay, le célébre papa des séries AB, a créé un beau buzz comme il en faut aujourd'hui pour exister dans la médiasphère ! Le #AnnetteGate est né et Les Mystères de l'amour, qui n'en avait certes pas besoin, profite d'un coup de pouce audimatique jamais négligeable.
Le "Annette Gate" en images :
Fort de ce premier succès en la matière, le producteur fait durer le suspense quant à la rélévation du secret d'Annette et Roger à Hélène jusqu'à son mariage, qui a lieu dans l'épisode diffusé le 20 octobre dernier. Sa réaction ne déçoit pas, bien au contraire, même si tout se termine bien, comme toujours dans le monde merveilleux d'AB...
Mais le bougre ne s'arrête pas là ! Le jeudi 31 octobre, TMC dévoile une vidéo qui va très rapidement faire le tour du net et pour cause : dans cet extrait d'une minute, Nicolas et son pote de toujours José se réveillent dans le même lit, après avoir fait l'amour ! Rêve ou réalité ? Dès lors, la question se pose et il faut attendre l'épisode diffusé trois jours plus tard pour avoir la réponse... ou pas !
En effet, ce "Coups de folie" complètement dingue (à voir ici) est une suite d'intrigues et de scènes improbables, parfois à la limite du film érotique, le tout savamment saupoudré de dialogues tendancieux peu subtils mais hilarants... qui se terminent sur un cliffhanger mais comme n'importe quels autres épisodes ! Rien n'indique qu'il s'agit d'un rêve ou d'une réalité alternative. Jean-Luc Azoulay a encore réussi son coup (record d'audience à la clé) et il exulte d'ailleurs sur Twitter :
Le "Nicolas et José Gayte" en images :
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Mais bien avant, il y a eu aussi ça...
Déjà dans Hélène et les garçons, Jean-Luc Azoulay s'était laissé aller à plusieurs reprises. Les deux derniers épisodes de la série ont par exemple été censurés par TF1 à l'époque (mais rediffusés à l'envi depuis) car ils ont été jugés trop violents par la direction de la chaîne. Ils mettaient en scène les "garçons" munis de battes de base-ball, prêts à venger le personnage de Taxi, violée à la sortie d'une discothèque. Il faut pas les chercher, hein !
LA baston. Tremblez :
Quelques épisodes plus tôt, Hélène, la sainte Hélène, avait été droguée au space cake. TF1 n'a pas non plus souhaité diffuser ces passages.
Le space cake d'Hélène :
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"Le miel et les abeilles" : le freakshow selon AB
On se souvient moins de cette sitcom, mais quand on y repense, elle était franchement osée et pas seulement parce que son héroïne post-adolescente passait son temps en nuisette ! Il suffit de relire le pitch pour s'en rendre compte : Lola est une lycéenne tellement jolie qu'elle est entourée d'une véritable cour d'admirateurs. A tel point que Mélanie, sa gouvernante l'a surnommée le "miel", et ses soupirants les "abeilles". Mais le père de Lola ne voit cependant pas tout cela d'un très bon oeil, d'autant plus que la jeune fille n'hésite pas à abuser des faveurs que lui accordent ses amis...
En clair, Lola était une allumeuse et une profiteuse ! La coquine et frivole cousine d'Hélène était en plus incarnée par Mallaury Nataf, qui n'a pas fait parler d'elle que pour ses talents de comédienne mais aussi pour ses robes légères et ce qu'elle oubliait de porter en dessous. Elle était d'ailleurs accompagnée d'un certain nombre de "freaks", des geeks boutonneux au fameux Giant Coco, un nain black dont l'interprète n'était autre qu'un ancien acteur porno! Bref, Le miel et les abeilles a été arrêté en pleine gloire, après 200 épisodes sucrés.
Souvenez-vous du générique agaçant de la série :
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"Les filles d'à-côté ou les cougars avant l'heure...
Visant un public plus adulte que ses consoeurs, la sitcom Les Filles d'à côté, suivie des Nouvelles filles d'à côté, se permettait bien plus de choses. Rappelons d'abord l'histoire de base : Magalie, Claire et Fanny, trois trentenaires fraîchement séparées de leurs conjoints respectifs, emménagent ensemble dans un appartement avec leurs enfants. Elle rencontrent alors Marc et Daniel, leurs séduisants et nouveaux voisins. Mais si Daniel, dont les filles tombent immédiatement amoureuses, se révèle un parfait gentleman, Marc, qui "squatte" l'appartement en profitant de la gentillesse de Daniel, est bien plus volage, et tente de séduire les jeunes femmes par tous les moyens...
Marc était en réalité un véritable obsédé sexuel, qui ne pensait qu'à collectionner les filles. Les allusions coquines dans les répliques étaient nombreuses mais évidemment pas compréhensibles pour un jeune public. Gérard, le fameux employé de la salle de sport très éfféminé mais jamais ouvertement homosexuel, parlait par exemple constamment de sa "chatte". Quant aux "filles", elles étaient aussi pas mal portées sur la chose, voire même un peu cougar avant l'heure !
Ci-dessous le premier épisode :
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"Le collège des cœurs brisés" : la sitcom sous acides
Injustement méconnue, Le collège des coeurs brisés est probablement l'oeuvre la plus barrée de Jean-Luc Azoulay. Née d'une chanson de Dorothée, elle narrait les déboires des élèves et les professeurs d'un établissement pas comme les autres, qui souffrent de maladies d'amours ! Ils tentent de reprendre confiance en eux et en l'amour, et d'oublier leur chagrin. Mais rien n'est plus difficile, puisqu'ils tombent sans cesse amoureux les uns des autres !
36 épisodes seulement mais des titres mythiques et insensés : "Les larmes n'ont pas d'oreilles", "Les sanglots longs des couteaux de cuisine", "Même les poètes meurent debout", "La tristesse des torchons de cuisine", "Il ne leur restait plus que les oignons"... Les intrigues et les personnages étaient tout aussi décalés (incluant notamment une poupée gonflable), la tension sexuelle constante, un grand n'importe quoi incompréhensible qui en a laissé plus d'un effaré. A noter que c'est là que la comédienne Hélène de Fougerolles a fait ses armes !
Voici un extrait complètement dingue de la série :
Jean-Maxime Renault
Merci aux sitcomologues
Photos : © AB Productions
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