Henri-Georges Clouzot, Bertrand Tavernier, Olivier Marchal en ont rêvé mais c'est le réalisateur Alexandre Arcady qui a reçu pour la première fois l'autorisation de planter sa caméra au sein de la police judiciaire parisienne au mythique 36 quai des Orfèvres.
Après trois semaines de tournage dans un décor reconstitué, acteurs, assistants-réalisateurs, habilleurs et maquilleurs ont investi la semaine dernière les lieux qu'a arpenté, Ruth Halimi, mère d'Ilan et auteure du livre qui a inspiré le film.
"Alexandre Arcady voulait coller au plus près de la réalité. C'était inespéré de tourner une fiction au siège de la brigade criminelle, on ne l'envisageait même pas", explique le premier-assistant réalisateur, Pascal Meynier, interrogé par l'AFP.
La préfecture de police de Paris (PP), qui encadre depuis longtemps les tournages sur la voie publique, a décidé récemment d'ouvrir ses locaux dans le cadre de la politique de valorisation du patrimoine de l'Etat.
"Le préfet Bernard Boucault a décidé de proposer ces lieux mythiques aux professionnels sans céder sur nos impératifs de fonctionnement 365 jours par an et 24 heures sur 24", affirme Xavier Castaing, le chef de la communication de la PP.
"C'est un lieu de tournage comme un autre. C'est drôle, à titre personnel, d'y entrer mais cela ne change pas tellement notre façon de travailler", explique l'acteur Eric Caravaca, qui joue un policier. Même sentiment chez Jacques Gamblin, qui incarne son supérieur: "Quand on est acteur, on accumule les choses qu'on voit pour notre banque de données."
Le tournage du film, retraçant l'affaire Ilan Halimi, séquestré, torturé et tué en 2006, devait s'achever en fin de semaine dernière. Le rôle principal, initialement attribué à Valérie Benguigui, est porté par Zabou Breitman. Syrus Shahidi tient le rôle d'Ilan Halimi. Le casting est également composé de Pascal Elbé, Jacques Gamblin, Sylvie Testud, Eric Caravaca et Michel Boujenah.
avec AFP
Suivez-nous sur Twitter pour connaître l'actu ciné & séries d’AlloCiné Follow @allocine