Les Salauds de Claire Denis
avec Vincent Lindon, Chiara Mastroianni, Michel Subor...
Sélection Officielle - Un certain Regard
De quoi ça parle ?
Capitaine d'un supertanker, Marco rentre en urgence auprès de sa soeur, car le mari de celle-ci vient de se suicider. Il tente de se rapprocher de l'homme d'affaires qui semble être le responsable de cette tragédie, en séduisant Sandra, sa maîtresse...
Ce qu'il faut savoir
Avant même d'être réalisatrice, Claire Denis venait à Cannes à l'époque où elle était assistante de Wim Wenders ou Jim Jarmusch. Son vrai baptême, c'était il y a 25 ans avec "Chocolat", premier long métrage qui récolta la très convoitée Caméra d'or. Elle a ensuite secoué les festivaliers avec la projection en Séance de Minuit du dérangeant "Trouble every day". Habituée d' Un Certain Regard, elle y présenta "J'ai pas sommeil" en 1994, et présida le jury de la section en 2010. On l'y retrouve aujourd'hui avec un drôle de film noir, porté par un personnage solitaire et opaque incarné par Vincent Lindon. Tourné dans l'urgence, produit par Vincent Maraval (le patron de Wild Bunch), le film témoigne de l'art si particulier de Claire Denis : celui de distiller à chaque instant un parfum de danger, y compris lorsque deux personnages s'embrassent...
Ce qu'en pense la presse
Les Inrocks (Romain Blondeau) : "Le résultat est un objet étrange, un peu malade, sans cesse tiraillé par des forces contradictoires, tour à tour grotesque et sublime, mineur et grandiose : un film en lambeaux (...) Le voilà, le vrai film punk du festival."
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Libération (Bruno Icher)
"La traduction à l’écran est une complexité superflue de la narration qui exige, c’est peu de le dire, un solide effort de concentration, guère récompensée par une révélation finale d’un moralisme grandiloquent."
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Le Monde (Isabelle Regnier)
"Les fans seront heureux de retrouver, dans des petits rôles, les acteurs fétiches de la cinéaste (...). De se laisser envoûter par la musique des Tindersticks (...) Mais ce plaisir ne suffit pas à faire digérer cette histoire qui engloutit tout le monde dans sa fange, et dont on se demande bien ce qui a pu pousser la cinéaste à vouloir la mettre en scène."
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The Hollywood Reporter (David Rooney)
"Les Salauds est plus facile à admirer qu'à aimer. Claire Denis est au sommet de sa puissance en terme de contrôle absolu, de superbe création d'une ambiance et d'usage magistral de la musique (...) Mais une partie des spectateurs se sentira à distance de ce drame perpétuellement austère et inutilement compliqué à suivre."
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Ecran large (Sandy Gillet)
"C'est mou, abscons, techniquement discutable et à l'interprétation indigne du talent des acteurs, à commencer par Vincent Lindon."
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