Attention, chasse gardée. Les héritiers de l'écrivain J.R.R. Tolkien ont décidé de porter plainte à Los Angeles contre le studio Warner. La raison ? Une interprétation un peu trop extensive des contrats de licences d'exploitation par Warner en matière de produits dérivés, autour de la saga du Seigneur des anneaux, mais aussi de The Hobbit. Et les ayants droits ne plaisantent pas avec l'héritage.
La plainte affirme que le studio ne respecte pas les termes de son contrat original sur les produits dérivés, signé avec les héritiers de l'écrivain avant l'avènement de l'ère numérique. "Le contrat original attribuait (à Warner) les droits de vendre au public les produits dérivés courants à l'époque, comme des figurines, de la vaisselle, de la papeterie, des vêtements, etc". "Ils n'octroyaient pas les droits sur l'exploitation de produits électroniques ou numériques", relève la plainte, dont l'AFP a obtenu copie. En ligne de mire notamment : les DVD et autres Blu-ray, VOD, jeux vidéo...Les plaignants reprochent également à la Warner (incluant sa filiale New Line Productions) "d'affirmer posséder les droits sur une vaste gamme de biens et services allant bien au-delà des biens matériels".
Le timing de cette plainte est évidemment savamment choisi : il intervient à une poignée de jours avant l'avant-première mondiale de The Hobbit en Nouvelle Zélande le 28 novembre prochain, et la sortie du film, le 12 décembre. Le groupe Warner s'est refusé à tout commentaire. Du reste, on imagine aisément qu'un accord financier sera trouvé entre les plaignants et la Major. Mais l'addition risque d'être sacrément salée, surtout lorsque l'on regarde par exemple uniquement les recettes engrangées par le studio pour la première trilogie de Peter Jackson...
Bande-annonce de "The Hobbit" :
OP avec AFP