Citadel de Ciaran Foy avec Aneurin Barnard, James Cosmo, Amy Shiels,…
Compétition
A savoir
24 heures seulement après Conor McMahon, c'est un autre Irlandais qui a fait son entrée dans la Compétition du PIFFF : Ciaran Foy. Contrairement à son compatriote, celui-ci signe ici son premier long métrage, d'après sa propre expérience, et nous conte l'histoire d'un homme recroquevillé chez lui après l'agression sauvage de sa femme enceinte. Sur le papier, ça sent l'œuvre viscérale...
Le PIFFF-omètre
Finie la rigolade ! Citadel a beau provenir du même pays que Stitches, le ton y est nettement plus sérieux, et le Festival en profite pour poursuivre son exploration des phobies : après les toilettes (voir notre article) et les clowns (voir notre article), place à la foule. Celle que le héros du film a bien du mal à affronter depuis le traumatisme qui ouvre le récit. À partir de là, le réalisateur évoque la difficulté de se reconstruire le temps d'un croisement entre vigilante et fantastique, ce qui, dit comme ça, peut semble original. Sauf que le long métrage y perd la force qu'il aurait eue en restant ancrée dans le réel (surtout quand on sait d'où Ciaran Foy a tiré l'idée de base du scénario), et que la réflexion sur la peur tourne au travail pratique sur l'ennui, où le propos est constamment surligné. Plutôt bien applaudi par le public, Citadel se rattrape grâce à deux ou trois moments de tension, la belle musique de Tomandandy (Les Lois de l'attraction) et une mise en scène élégante, qui manie l'ombre et les reflets, et privilégie la suggestion. De quoi regretter un peu plus que les dialogues soient si peu fins…
Maximilien Pierrette
La bande-annonce