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    "Headshot" : 3 questions à Pen-ek Ratanaruang

    Rencontre avec le réalisateur de "Headshot", le thaïlandais Pen-ek Ratanaruang. Sélectionné à Deauville Asia et au Festival du film policier de Beaune, le film raconte la vie d'un homme qui voit littéralement le monde à l'envers après avoir reçu une balle dans la tête...

    © Wild Side Films / Le Pacte

    Headshot de Pen-ek Ratanaruang, avec Nopachai Chaiyanam, Chanokporn Sayoung, Apisit Opasaimlikit... (sortie en salles, le 31 octobre 2012)

    Synopsis : Dans la Thaïlande d'aujourd'hui, la corruption fait rage. Tul, un flic intègre, subit le chantage d'un politicien influent et se retrouve accusé d'un crime qu'il n'a pas commis. Désabusé, mû par un puissant désir de vengeance, il est rapidement recruté comme tueur à gages par un groupe mystérieux dont le but est d'éliminer ceux qui se croient au-dessus des lois. Mais lors d'une mission, Tul reçoit une balle dans la tête. À son réveil, après trois mois de coma, il découvre qu'il voit le monde à l'envers, littéralement...

    AlloCiné : Headshot est l'adaptation d'un livre. Est-ce une adaptation fidèle ou plutôt libre ?

    Pen-ek Ratanaruang : J'ai changé beaucoup de choses. Il le fallait car le livre est très épais. Si j'avais dû adapter tout le livre, le film aurait fait 5 heures ! De plus, il a été écrit il y a longtemps, donc tout l'intrigue est parfois un peu dépassée, ou pas très crédible. Dans un livre, cela a moins d'importance car les lecteurs peuvent faire travailler leur imaginaire plus facilement.

    Il se dégage une atmosphère vraiment singulière dans votre film, qui j'imagine a été très travaillée ?

    Pen-ek Ratanaruang : Dans un film noir, ce qui compte, c'est l'atmosphère. Dans les vieux films noirs, tout le monde fume et de façon très stylée. La cigarette, la fumée font partie de cette atmosphère. Si vous visionnez quelques uns des meilleurs films noirs, parfois l'intrigue est vraiment très simple, presque bête même. Mais le film est tellement attirant justement grâce à cette atmosphère... Ce n'est pas comme une comédie romantique, par exemple, qui dépeint la vie de tous les jours. Si vous revoyez quelques uns de mes films précédents Headshot, il n'y a pas vraiment d'histoire, tout est affaire d'atmosphère.

    L'atmosphère dans Headshot vient avant tout des lieux que nous avons choisis pour filmer, avec le production designer et le cameraman. Nous avons visité pas mal d'endroits et discuté de l'intérêt du lieu. Nous voulions que les lieux collent à l'histoire et qu'on y ressente quelque chose.

    Parlez nous du casting. Comment avez-vous trouvé vos acteurs principaux ?

    Pen-ek Ratanaruang : J'avais déjà travaillé avec Nopachai Chaiyanam, le personnage principal sur mon film précédent. J'ai aussi fait un court métrage avec lui. J'avais envie de travailler avec lui à nouveau, c'est un excellent acteur. La jeune femme qui joue Rine, Cris Horwang, est une super star en Thaïlande. Elle a tourné dans plusieurs blockbusters. C'est une amie à moi. Pour la suite de la distribition, on a fait un casting classique. L'une des jeunes filles était étudiante et avait à peine vu un film de sa vie. Et l'homme de la scène de torture à la bougie, c'est un des rappeurs les plus célèbres en Thaïlande.

    La bande-annonce de "Headshot" :

    Headshot

    Propos recueillis par Brigitte Baronnet, au Festival du film policier de Beaune 2012.

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